Les Mouvements Citoyens et les politiques bientôt main dans la main en faveur du Manifeste du Citoyen Congolais pour l’alternance. C’est ce qui semble se révéler de l’entretien accordé à la VOA Afrique depuis les Etats-Unis la semaine dernière par Félix Antoine Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition (Rassop).
Au cours de cette interview, il annonçait l’intention de réunir ses amis politiques dès son retour à Kinshasa cette semaine afin de voir comment rejoindre la dynamique pour l’alternance en signant le Manifeste du Citoyen Congolais. Et pour motif : « élargir le front de rejet de Kabila pour pouvoir aller fort et uni ver les objectifs communs ». Réponse enthousiaste de Sindika Dokolo, l’un des initiateurs de ce document via son compte Twitter : « Sindika DokoloCompte certifié @sindika_dokolo Merci au président du Rassop. Tous ensemble, main dans la main, nous rétablirons la légalité et l’état de droit en RDC avant le 31 dec 2017 ».
Signé à Paris le 18 août 2017 par des citoyens congolais, des représentants des organisations de la société civile, des mouvements citoyens et de personnalités indépendantes épris de paix ; ce document en appelle au peuple afin « qu’il exige l’alternance dans les délais constitutionnels ». Mais aussi « à user de son devoir sacré de faire échec, avec des moyens pacifiques et non-violents, à la tentative du Président Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà du 31 décembre 2017 en application de l’article 64 de la Constitution ».
En cas de non compromis dans le sens de la volonté populaire de voir le changement à la tête du pays, le Manifeste exige en outre « le départ de Monsieur Joseph KABILA KABANGE et une transition citoyenne dont les animateurs seront désignés à la suite d’une concertation nationale ayant mission principale d’organiser des élections crédibles, transparentes, ouvertes et libres et qui n’en seront pas candidats. Cette transition sera propice à doter la RD Congo, notre pays, d’un nouveau système de gouvernance, basé sur une justice indépendante, des services de sécurité protégeant les citoyens, assurant l’exercice effectif des libertés constitutionnelles, garantissant une gestion transparente et équitable de toutes les ressources nationales, des institutions fortes et démocratiques mettant les intérêts des citoyens Congolais au centre de tout projet politique ».
Exigeons enfin « la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que la réouverture des médias fermées », ce document interpelle également « les compatriotes de la police, de l’armée et des services de sécurité à respecter leurs missions républicaines de protection des citoyens et de la nation, au lieu de servir d’instrument de répression ».