C’est en principe ce matin du vendredi 25 août 2017 à 9h00’ précise qu’Anatole Kikwa Mwata Mukambo, ex-Directeur Général révoqué de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM) est attendu au bureau du Procureur général de la République. Il y est invité pour être entendu sur « des faits dont connaissance devrait lui être communiqué sur place ». C’est ce révélait la convocation du bureau du PGR lui adressait la semaine dernière.
Entre la convocation et le jour de sa présentation, l’ancien homme fort de l’Ogefrem serait porté disparu dans la capitale. Et pour cause, des sources proches de l’aéroport international de N’Djili l’aurait aperçue, en compagnie de sa famille ; prendre un avion lundi 21 août 2017 pour Addis Abeba en Ethiopie. Des informations contradictoires l’annonçant vers le Canada comme destination finale pendant que d’autres le dit en partance pour Singapour en vue de se mettre à l’abri.
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Est-ce une fuite ?
Soupçonné de corruption et de malversation, l’ex-DG serait en fuite pour se soustraire à la justice en quittant si aisément le pays au nez et à la barbe de tous les services alors qu’il était censé n’en avoir pas le droit. Pourquoi et comment est-il parti si cela s’avèrerait exacte, de quelle complicité a-t-il bénéficié au sein des mêmes services opérant à l’aéroport de N’Djili ou dans d’autres services de l’Etat se demandent les observateurs ? Pourtant, il n’avait jamais cessé de clamer son innocence et rejetant en bloc toutes les allégations contre lui, parlant d’une cabale contre sa personne.
Pour rappel, le dossier d’Anatole Kikwa faisait partie des cas documentés par Luzolo Bambi, le Conseiller Spécial anti-corruption du Chef de l’Etat et transmis au Parquet Général de la République. Comme nous l’écrivions déjà cette semaine, « ce sont les révélations accablantes de Cyrus Mirindi Batumike affirmant que plusieurs millions de dollars collectés n’auraient jamais été reversés au fisc. Une mission de contrôle de l’Inspection Générale des Finances(IGF) diligentée sous ordre de Joseph Kabila par le gouvernement Samy Badibanga en mars 2017 dans cet établissement avait conclu à une gestion inadmissible de la part d’un mandataire public ».
Il y avait également ce climat délétère dans les relations entre l’ancien DG et son adjoint India Omari qui n’étaient pas au beau fixe tellement les deux hommes se détestaient aimablement malgré leur appartenance au même bord politique, le PPRD ; le parti présidentiel. Outre ce climat entre les deux mandataires, il était également reproché à l’ex-DG sa mauvaise gestion du personnel ainsi que des finances de l’entreprise publique. L’affaire qui aura scellé le sort de Kikwa et qui l’a coulé dans le fond demeurant celle liée au présumé détournement de l’argent de l’Impôt Professionnel sur la Rémunération (IPR) depuis trois ans.
Menaces contre Mirindi, son adjoint Omari ainsi que contre les syndicalistes ; la révocation de Kikwa avait été saluer comme une délivrance par l’ensemble du personnel de la société d’Etat. Sa fuite du pays serait un gâchis immense pour nous commente un syndicaliste qui a requis l’anonymat.
