C’est ce jeudi 31 août 2017 que les travaux dit de l’Atelier d’’évaluation du processus électoral ont pris fin à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central. La tripartite CENI-CNSA-GOUVERNEMENT s’est penchée trois jours durant soit du 29 au 31 août sur toutes les questions en rapport avec ledit processus. Au terme de la rencontre, un communiqué final de trois pages signé Adolphe Lumanu du PPRD pour le CNSA, Emmanuel Ramazani Shadari du PPRD pour le Gouvernement et Corneille Nangaa Yobeluo pour la CENI a été rendu public.
A la lecture dudit communiqué et vu le chronogramme avancé par la CENI, malgré toutes les pressions internes et ; on peut se rendre à l’évidence que les élections n’auront pas lieu en fin de cette année 2017 comme le demandait l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016. Et pourtant, c’est sur base de cet accord et sa mise en œuvre intégrale que majorité comme opposition se basent pour parler oui ou non des élections en fin d’année.
Egalement à l’interprétation de ce communiqué, on se rend compte que la CENI tout comme le gouvernement poursuivent bien la logique de leur agenda-programme sans pour autant tenir compte des autres sollicitations. Pour preuve, selon son « chemin critique des élections et les agrégats dont dépend l’élaboration du calendrier électoral », notamment les défis légaux et juridiques, logistiques, financiers et politiques ; « la CENI programme le lancement de la cascade de formation, du déploiement de matériel et de l’enrôlement proprement dit, à partir du lundi 04 septembre 2017 ».
Pourtant c’est en fin du même mois de septembre que la CENI est censée convoquer les élections, soit 3 mois avant les scrutins selon la loi organique et la Constitution. En appui de son schéma, la CENI note que pour « les opérations d’enrôlement en cours, sur financement propre du gouvernement et avec l’appui de la Monusco, 40.692.273 électeurs, soit 98,9% des prévisions initiales » ont été enrôlés. « C’est forte des engagements des uns et des autres » et « en disposant « des éléments susceptibles de lui permettre de procéder à l’élaboration du calendrier électoral réaliste » lit-on dans le communiqué.
Le communiqué final se termine par les appels lancés « à la communauté internationale encouragée à soutenir financièrement le processus électoral congolais à travers le basket-fund du Projet d’Appui au Cycle Electoral Congolais (PACEC) ». Mais aussi à « la Monusco pour soutenir substantiellement le processus électoral congolais, particulièrement sous les voltes technique, logistique et sécuritaire conformément à la résolution 2348 du Conseil de Sécurité de l’ONU. L’évaluation ainsi entamée se poursuivra à travers d’autres travaux qui se tiendront conformément à l’Accord politique du 31 décembre 2016 ».