Un schéma écrit d’avance. Sans même attendre la tenue de la tripartite CENI-CNSA-GOUVERNEMENT annoncée ce jeudi 12 au 16 octobre 2017 mais finalement repoussée dans 8 jours soit du 17 au 20 octobre 2017, et avec les informations distillées depuis quelques temps ; tout porte à croire que les élections n’auront pas lieu en fin de cette année 2017 comme prévu dans l’Accord politique de la Saint Sylvestre 2016. Et pire, elles ne seront pas organisées au plus tard en 2018 ; mais probablement en 2019 sans aucune assurance. Un calendrier détaillé pouvant être publié d’ici la fin du mois.
Cette déclaration du président de la CENI Corneille Nangaa était faite suite à la rencontre CENI et délégués de la Société civile et des partis politiques du mardi 10 octobre 2017 dans le cadre des échanges et explications sur le processus en cours. L’organe chargé de l’organisation des élections expliquant cette échéance par le temps matériel qu’il lui faut pour tenir des bons scrutins. Et ce temps nécessaire estimé à 504 jours soit une année et 4 mois après la fin de l’enrôlement des électeurs dans le Kasaï. S’en suivra ensuite le début de l’opération de nettoyage du fichier électoral, la préparation des listes des candidats par la CENI, l’adoption des lois pour l’organisation des législatives qui font encore défaut à ce jour.
Une déclaration de guerre
Loin de faire l’unanimité en dehors de la majorité au pouvoir et ses soutiens, si pour les uns c’est une provocation cette annonce de la CENI ; pour les autres forces de la société cela ressemble ni plus ni moins en une « déclaration de guerre » vis-à-vis d’un peuple dont on rien à cirer. Pour Sindika Dokolo du mouvement citoyen Les Congolais debout via son compte Twitter, Sindika DokoloCompte certifié @sindika_dokolo « Mr Nangaa vient d’enclencher le détonateur. Les Congolais Debout avec les forces pol et citoyennes vont passer à l’action. #Esili ». Pour La Lucha LUCHACompte certifié @luchaRDC de son côté « Il n’y a plus à attendre : Congolais, la force de la rue c’est maintenant…ou jamais ! ».
L’opposition politique radicale de son côté crie à une nouvelle manipulation du régime pour reporter sine die les élections et ainsi ne pas favoriser l’alternance au pouvoir. « Avec au total, trois longues années que Joseph Kabila sera à la tête du pays tout en étant hors mandat depuis le 19 décembre 2016 ; cela sera impossible et inacceptable » assène un membre de la plateforme radicale le Rassop. Surtout que « l’Accord signé entre pouvoir et opposition sous l’égide de la CENCO en décembre dernier est formel : la triple élection (présidentielle, législatives et provinciale) doit être organisée en fin 2017 oui juin 2018 au plus tard » ajoute un autre.
Pour rappel, c’est ce jeudi 12 octobre 2017 que les envoyés spéciaux pour les Grands Lacs des Etats-Unis, de l’ONU et de l’Union européenne sont réunis à La Haye aux Pays-Bas. Au menu de leurs discussions, la RDC et ses futures élections. Dans l’entre-temps, sept ONG ont appelé les représentants de ces pays à émettre de nouvelles sanctions à l’encontre de personnalités congolaises pour l’absence d’avancée dans l’organisation des élections entre autres et le manque de respect des Droits humains en RDC.
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Monsieur Nanga Est Un Membre De La Majorité Présidentielle Comme Monsieur Norbert Basengezi Est Membre Du Pprd Wait And See