Il est l’un des officiers supérieurs des forces armées congolaises (FARDC) qui a « l’oreille du chef » comme il se dit dans le cercle fermé du régime. Lui, c’est François Olenga ; Chef d’état-major particulier et directeur de la Maison militaire de Joseph Kabila. Même sans réelles troupes à sa disposition mais étant à côté « du chef », on dit de l’homme que c’est lui le « véritable patron de l’armée » alors que son chef d’État-major Didier Etumba vieillissant ne serait là que pour la représentation.
Ce faucon militaire parmi les autres a su profiter de sa position depuis l’époque de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) de triste mémoire sous Laurent-Désiré Kabila jusqu’à Joseph Kabila de qui il s’est rapproché commente un observateur de la question militaire.
Et si François Olengha est là, ce ne pas à cause de ses capacités militaires simplement qui restent à prouver. C’est aussi et surtout grâce à son « sens des affaires ». Propriétaire du juteux business le Safari Beach Club, un site aménagé dans l’ancien parc présidentiel sous Mobutu de la N’Sele ; François Olenga est aujourd’hui sous sanctions du Département du trésor américain. C’est l’OFAC, un organisme de contrôle financier qui l’a ajouté sur la liste de ceux qui entrave la démocratie dans le pays.
Un autre scandale le mêlant est celui dont les documents émanant de la Cour Suprême de Namibie qui circulent sur les réseaux sociaux. Pendant que l’armée congolaise manque de tout pour combattre et en finir avec des rebellions récurrentes, François Olenga lui cache de l’argent ailleurs. Ce qui fait dire à certaines sources que « les différentes guerres dans le pays sont suscitées par le régime et ses gradés pour s’enrichir ».
François Olenga, le « Monsieur logistique » des rebelles et du nouveau régime
L’esprit « business » de François Olenga ne date pas d’aujourd’hui. C’est déjà en 1996 lorsqu’éclate la guerre d’occupation rwandaise que l’homme se distingue. De son exil allemand à Cologne d’où arrivera un autre congolais feu Etienne-Richard Mbaya, c’est le berlinois et frère d’armes André Kisase Ngandu, le vrai chef militaire de la coalition qui sera son mentor explique un ami commun qui vit encore à Berlin jusqu’à ce jour.
L’assassinat en janvier 1997 de Ngandu Kisase par les hommes de Laurent-Désiré Kabila sur injonction rwandaise dont il avait découvert les manigances accélère sa montée jusqu’à s’imposer comme le « Monsieur logistique » des rebelles. Comme à l’époque, c’est encore lui qui chapote les supervise les achats de matériel militaire grâce aux réseaux noués en Europe de l’Est. Sur ce point, les ¾ des matériels des FARDC ne proviennent-ils pas de ce coin notre observateur ; ce qui droit à des juteuses commissions empochées par tous les intermédiaires.