Par AFP, October 25th, 2017
Les militants d’opposition arrêtés en marge de la visite de leur chef de file à Lubumbashi dans le sud-est de la République démocratique du Congo ont été libérés mercredi, a-t-on appris de leur parti et de la police.
« Les militants arrêtés dimanche et lundi viennent d’être libérés ce matin par la police », a déclaré à l’AFP Dany Kabongo, un responsable local de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti historique d’opposition.
« Nous avons libéré toutes les personnes arrêtées lors de la visite de M. Félix (Tshisekedi) à Lubumbashi », a déclaré pour sa part le chef de la police du Haut-Katanga, le général Paulin Kyungu.
Mercredi, dans un communiqué conjoint, la délégation de l’Union européenne en RDC en accord avec les chefs des missions diplomatiques des États-Unis, de la Suisse et du Canada a appelé à la « libération » des « nombreux membres de l’opposition » arrêtés à Lubumbashi. Les militants arrêtés étaient au nombre de 28 selon la police, une cinquantaine selon l’UDPS.
Les chefs de ces missions diplomatiques se sont également déclarés « profondément préoccupés par les restrictions à la liberté de réunion imposées par le gouvernement de la RDC et les autorités locales » de Lubumbashi.
Ils ont appelé les autorités et les forces de sécurité à laisser les activités pacifiques de la société civile ou de l’opposition « se dérouler sans perturbation ».
Cependant, les chefs des partis d’opposition doivent « s’assurer que leurs activités et leurs partisans respectent les normes démocratiques et l’État de droit », ajoute le communiqué.
Lundi, plusieurs dizaines de militants d’opposition qui se rendaient à l’aéroport accueillir Félix Tshisekedi, chef de l’opposition, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
- Tshisekedi a accusé mardi la police de l’avoir empêché de quitter son hôtel pour se rendre à un meeting.
La RDC traverse une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de se représenter mais l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.
Depuis quelques semaines M. Tshisekedi appelle à une « transition sans Kabila » après le 31 décembre 2017, si la présidentielle n’est pas organisée avant cette échéance comme le prévoyait l’accord majorité/opposition conclu le 31 décembre 2016.