Le divorce est consommé entre par Pierre Kangudia Mbayi, ministre d’Etat au Budget et son ex-ami et président du parti Vital Kamerhe. Et pour cause, la décision de ce dernier avalisée le 23 octobre 2017 par le Bureau Politique National de retirer son ministre du gouvernement dirigé par Bruno Tshibala.
Faisant fi de la décision de son président et son parti, Pierre Kangudia a refusé de démissionner du gouvernement et dit « se mettre solennellement à la disposition de Joseph Kabila quant à ce. Car, c’est à lui seul que revient la décision de le relever de ses présentes fonctions par un acte contraire ».
Pour expliquer sa décision, le ministre Kangudia s’attaque à Kamerhe sans le citer : « Dans ce contexte, je refuse, pour satisfaire les intérêts égoïstes et personnels de certaines personnes, de créer inutilement une crise au sein du gouvernement qui va à coup sûr fragiliser les membres du gouvernement issus de l’opposition,… ». Et ce que Kangudia oublie de souligner au passage, ce qu’il fut-là au de son ex-parti l’UNC.
Egalement Pierre Kangudia semble condamner Ce qu’il qualifie « d’acharnement sur sa modeste personne » car selon lui, « En guise d’illustration, comment peut-on justifier mon retrait seul des Institutions tout en laissant le représentant de mon parti continuer l’exercice de ses fonctions à la CENI ? ».
Cette dramatisation de sa situation pour expliquer son accrochage à son poste de ministre de la part de Kangudia frise la démagogie de sa part. car en évoquant le cas du délégué à la CENI en la personne de Gustave Omba Pidimonyo, il en oublie de souligner la différence dans le mode de désignation ; la CENI étant différente du gouvernement. C’est par sa position d’ancien 3ème parti de l’opposition représenté au parlement qui donnait à l’UNC le droit à un délégué à la CENI, même à l’époque où ce parti n’était pas encore au gouvernement.
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La décision-réaction vive de Pierre Kangudia traduit bien le malaise qui se vit au sein de cette formation politique jadis proche des thèses de l’opposition radicale. Depuis un certain temps, c’est une hémorragie des cadres qui se poursuit depuis les départs de Bertrand Ewanga, Claudel Lubaya, Sam Bokolombe, Mbaya Kakasu et pas plus longtemps de Mamie Kanku, la responsable nationale des femmes de l’UNC qui vient de rejoindre Pierre Kangudia dans sa nouvelle aventure à la tête d’un nouveau parti politique.
En quittant avec fracas l’UNC, l’ancien proche de Kamerhe ; jadis Secrétaire Politique National Chargé des Relations avec les Partis politiques et du Suivi des Alliances devenu ministre n’a pas tardé pour afficher ses couleurs. Il est désormais à la tête d’un parti politique doublon de l’UNC avec l’argent et la bénédiction de ses nouveaux mentors.
Selon des indiscrétions, le nouveau parti politique crée dont Kangudia serait le Président National est calquée sur le modèle et frappé des symboles de l’UNC. Plusieurs dissidents du parti de l’ancien Speaker de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe en deviendront membre.
