Les turbulences qui secouent les associations de la Société civile, les partis politiques et autres Mouvements citoyens en RDC n’épargnent pas ceux de l’extérieur. C’est ce qui vient d’en advenir pour une deuxième fois au sein de l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) d’Honoré Ngbanda Nzangbo Ko Atumba avec le départ de son ancien Vice-président national et ex-bras droit du président, Me Ndala Wa Ndala.
Alors que sa démission du mouvement date du 11 octobre 2017, elle n’a été rendue public en interne que le 24 du mois dans le communiqué sanctionnant le réaménagement de l’espace présidentielle du mouvement où 4 nouveaux vice-présidents sont arrivés.
En quittant l’APARECO, Me Ndala Wa Ndala dit avoir « décidé de créer un courant politique de combat qui affirmera sa sensibilité, assurer et représenter ses pensées et exprimer sa spécificité ». Et de poursuivre « qu’il n’a pas changé de conviction ni de vision, ni de camp politique tout en appelant pour l’émergence d’une nouvelle République et d’une nouvelle classe politique ».
[COMMUNIQUE DE Me NDALA Wa NDALA]
« ENSEMBLE POUR UNE NOUVELLE REPUBLIQUE »
Bruxelles, le 25 octobre 2017
Je tiens à porter à votre connaissance que j’ai démissionné de ma fonction de vice-président national de l’APARECO depuis le 11 octobre 2017. Dans le même temps, j’ai aussi décidé de créer un courant politique de combat qui affirmera notre sensibilité.
A cet égard, je tiens à préciser que je n’ai pas changé de conviction ni de vision ni de camp politique. Par la présente décision, je veux simplement assurer et représenter mes pensées et exprimer ma spécificité.
Notre courant politique portera et défendra notre ligne de combat. Nous affirmerons et conduirons la bataille de libération de notre pays en vue de construire une vraie alternative politique et une véritable refondation de la République démocratique du Congo dont notre pays a tant besoin après 57 ans de décomposition avec toutes les filles et tous les fils qui aiment notre pays pour l’émergence d’une nouvelle République et d’une nouvelle classe politique.
Ndala Wa Ndala
La réaction de l’APARECO
Si officiellement aucune réaction de l’APARECO sur cette démission n’est enregistrée, c’est un communiqué diffusé sur son site internet sur la « Nouvelle mise en place du Comité national et du Collège des Secrétaires Nationaux Exécutif de l’APARECO http://www.info-apareco.com/2017/10/25/flash-communique-nouvelle-mise-en-place-du-comite-national-et-du-college-des-sne-de-lapareco/ qui en fait allusion. Honoré Ngbanda qui avait pris acte de la lettre de démission de son ancien Vice-président national Ndala Wa Ndala en a fait l’annonce officielle.
Pour le président national de l’APARECO, c’est une « nouvelle composition et une mise en place tant du Conseil national que du Collège des Secrétaires Nationaux Exécutifs » qui s’est opéré. Aussi a-t-il expliqué qu’un « accent particulier est mis sur le renforcement de l’espace présidentiel de l’APARECO où il entend insuffler une gestion collégiale des grandes problématiques du moment auxquelles l’alliance doit répondre dans les semaines et les mois à venir ».
Un cadre d’Apareco contacté par notre rédaction a dit sous couvert d’anonymat qu’à ce stade, « L’APARECO n’a rien à déclarer concernant la démission de l’ancien bras droit d’Honoré Ngbanda, Me Ndala Wa Ndala. C’est à lui d’expliquer les raisons de son départ car il en connaît seul les motifs. L’APARECO reste sereine tant que la cabale contre nous n’a pas encore été mise en route ».
Cette démission de l’ancien Vice-président national intervient au moment où l’APARECO vient de lancer un Conseil National de la Résistance Congolaise (CNRC) composé de 17 mouvements des opposants.
La crise qui secoue l’APARECO aujourd’hui n’en rappelle pas moins celle autre qui avait vu l’ascension de Ndala Wa Ndala après « l’Affaire dite du Traité de Nice ». Les pasteurs Makolo Kotambola et Shungu, deux anciens proches d’Honoré Ngbanda quittaient le parti. Si le pasteur Shungu est resté discret, Makolo Kotambola s’est rapproché du régime Kabila en devenant même l’un des communicateurs chouchous de la Majorité Présidentielle (MP) de Kabila dont il fut le plus grand pourfendeur.
Toute chose restant égale par ailleurs, c’est le temps qui nous dira ce qu’il en est de Me Ndala Wa Ndala même s’il précise qu’il « n’a pas changé de conviction ni de vision ni de camp politique ».
C’est une affaire à suivre.