C’est un cri de détresse que celui que lance un certain John Israël Malubunyi Kaloba, détenu sans jugement ni recours depuis bientôt 5 ans dans un cachot de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) Kinshasa soit à dater du 26 Février 2013. Un concours des circonstances a fait parvenir à notre Rédaction un document signé de deux pages dans lequel il tente d’expliquer son infortune en lançant un cri de détresse afin que l’on se souvienne de lui. Sa famille aussi désemparée ne sait à qui s’adresser.
A sa lecture, on y découvre entremêlée une histoire des anciens « Kadogo », ces jeunes militaires enrôlés dans la rébellion de l’AFDL sous Laurent-Désiré Kabila ; de la maffia à la fausse monnaie blanchie dans la paie des fonctionnaires au règlement des comptes entre individus qui le fait moisir dans le cachot aujourd’hui.
Selon le document en question, c’est la dénonciation par lui d’un trafic de fausse monnaie dans la ville de Goma en tant Chef d’Antenne Provinciale de la « Cellule Nationale des Renseignements Financiers-CENARF » en province du Nord-Kivu qui lui vaut ses déboires. Car pour lui, « ce trafic de blanchiment des capitaux de nature maffieuse était entretenu par certains opérateurs et personnalités économiques, politiques et autres hommes d’affaires » de la place.
Ses investigations l’ayant amené à découvrir « une véritable mafia économique dans un enclos d’un opérateur économique de la ville de Goma, des conteneurs remplis de faux billets en coupure de 500,00FC qui étaient destinés à la paie des agents de l’Etat et cela dans le but de la faire écouler dans le marché public ».
De l’ANR à l’auditorat militaire, Mr Malubungi pense qu’une cabale serait monté contre sa personne en rapport de tout ce qu’il avait découvert. Enfermé depuis le 26 Février 2013 et aujourd’hui malade à cause de ses difficiles conditions de détention, il en appelle aux autorités du pays et aux hommes de bonne volonté de revoir et relayer son cas.
La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (Fidh) saisie par le canal de son SG pour l’Afrique Paul Nsapu promet d’agir très bientôt en portant ce cas devant les instances appropriées.
[DOCUMENT]
Date : le 20 Aout 2017
Note explicative : Dossier John Israël Malubunyi Kaloba
Objet : Mes plus fortes désolations
Je m’appelle John Israël Malubunyi Kaloba, citoyen congolais jouissant de pleins Droit et de tous les organes normatifs nationales qu’internationales de droit de jouissance d’être écouté et d’être Juger.
Ce qui vont lire cette note explicative plus précisément, les autorités politiques, les Défenseurs des Droits Humains, les acteurs clés intervenant dans la protection de l’homme, des journalistes et autres acteurs militant pour la promotion de la légalité au sein de notre société que ma voix porte au secours d’un être humain en danger qui pourri dans une cellule, et que vous compreniez mon témoignage et le niveau des douleurs, des souffrances, des injustices, des tortures et blessures infligé en ma personne plus de quatre ans et sans recours, ni autre forme de délibération, sans dignité ni autre forme de respect et droit qui me reviens étant que être humain de recouvrer mes droits et libertés.
Je suis détenu dans une cellule à Kinshasa, chez l’Administrateur Général de l’ANR Monsieur KALEV MUTOND dans ses installations de détention depuis le 26 Février 2013, totalisant Quatre ans et six mois en détention dans une cellule de ANR à Kinshasa privé de tout sans rien et même d’être jugé.
En effet, moi John Israël Malubunyi j’ai été mis en cachot clandestin, dont une cellule au cabinet de l’Administrateur Général de l’Agence National des Renseignements-ANR, Monsieur Kalev Mutond pour des raisons non encore élucidés et portées à ma disposition. Croupi dans une cellule il y a de cela plus de quatre ans, privé sans visite et assistance de tous, familles, proches, amis, médecins et conseils. Alors que nul ne censé oublier tous naissent égaux en dignité et en droit.
Je faisais partie d’un Groupe dénommé « UJPS-Union des Jeunes Patriotes Sacrifiés » qui fut un ex-mouvement Politico-militaire constitué jadis essentiellement par les ex-Kadogos qui avaient combattu aux côtés de Mzee Laurent Désiré Kabila à l’époque de l’AFDL-Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre, d’octobre 1996 à Mai 1997.
Il y a eu lieu une conférence tenu à Goma dans l’enceinte de l’ULPGL-Université Libre des Pays des Grands Lacs dont l’UJPS avait participé dans ses assises dont nous fumes signataire de l’acte d’engagement issu de cette conférence qui avait réuni toute les forces politiques et sociales du pays, des représentants des Groupes Armés et des Mouvements Politico-militaire ainsi que la communauté internationale citons l’Union Africaine, l’union Européen, les Etats-Unis d’Amérique, et les Nations-Unies etc…
Après cette conférence l’UJPS a cessé d’être un mouvement Politico-militaire et avait été transformé en Parti politique et participé au « Programme Amani », organe institué dans le but de la mise en œuvre des résolutions issues de ladite conférence. Ainsi, après le programme Amani, certains officiers de l’UJPS avaient intégré l’Armée ou la police et d’autres avaient jugé de réintégré la vie civile parmi lesquels moi John Israël Malubunyi Kaloba.
J’étais nommé Chef d’Antenne Provinciale de la « Cellule Nationale des Renseignements Financiers-CENARF » en province du Nord-Kivu et que mes civilités devant les autorités provinciales en place en son temps ont été effective. Cet ainsi, pendant l’exercice de mes fonctions et suivant les objectifs de mes attributions de travail j’ai découvert dans la ville de Goma, il existait un trafic de blanchiment des capitaux, des mafieux entretenus par certains opérateurs et personnalités économiques, politiques et autres hommes d’affaires.
Pendant mes investigations, j’ai découvert dans un enclos d’un opérateur économique de la ville de Goma, des conteneurs remplis de faux billets en coupure de 500,00FC et que celle-ci toujours pendant les enquêtes il a été révélé que c’étaient destinés à la paie des agents de l’Etat et cela dans le but de la faire écouler dans le marché public.
Il m’a été dans l’obligation d’informer et de remettre devant les autorités compétentes, Direction Provinciale de la Banque Centrale du Congo, la Police, et autres organes toutes les évolutions des investigations et de ses résultats sur base des Procès-verbaux de consignation bien établis qu’ils détiennent jusqu’à ce jour. C’est à ces instants que ces groupes de mafieux commençaient à organiser de coups contre moi, de menaces de morts, des intimidations de toute sorte et de mettre ma famille en danger, j’ai réalisé que ma situation sécuritaire était en danger obligé de fuir la ville de Goma pour aller vivre clandestinement à Nairobi au Kenya, et après quelque temps j’étais obligé de retourner chez moi à Kinshasa pour s’occuper de ma famille.
Arrivée à Kinshasa au courant du mois de Février 2013 mon domicile a été encerclé et investi, perquisitionné en date du 26 Février 2013 vers 21 heures, par des agents de l’ANR dont le conseiller juridique SHIMATU qui faisait partie de cette équipe, ces derniers ont pillé et emporté tous mes biens meubles et immeubles en disant pour de raisons d’enquêtes, dont jusqu’à ce jour le sort et leurs perquisitions sont entre les mains des autorités de l’ANR.
Et quant à moi, acheminer dans la cellule de l’ANR depuis le 26 Février 2013 jusqu’à ce jour porter par de fausses acquisitions sans plaignant ni preuve, le Responsable de l’ANR monsieur Kalev Mutond il a du faire recours à l’auditorat militaire en contactant le numéro 2 de l’auditorat militaire le Général Major Mukutu, c’est lui qui a signé un mandat d’arrêt provisoire sous RMP 00422/LKD/2013 dont jusqu’à ce jour aucun détail évolutif quant à ce, je ne sais initier aucune démarche ni même un avocat enfin que mon cas sois revue et déférer devant les juridictions nationales compétentes ce qui est fondamentale et reconnu par la constitution ou par loi.
Je suis malade et je souffre gravement suite aux conditions sanitaires delà ou je suis détenu dans un isolement à l’ANR pas approprier cela m’expose à des maladies et des infections qui nuisent à ma santé tous les jours durant plus de quatre ans et privé de toute assistance possible, discriminé, exclusion, tortures et blessures, intimidations, terreur de tous les jours. Je demanderai aux autorités et aux décideurs de revoir mon cas s’y atteler et me rendre ma liberté, aux Défenseurs de Droits Humains d’intervenir pour mon cas auprès des autorités compétentes au respect de textes légaux et de la constitution, de monitoré en faisant un appel fort d’un cri d’un vulnérable, de détresse dans le désarroi et sans issu étant être humain.
John Israël Malubunyi Kaloba