C’est depuis sa cellule de la prison de La Cour Pénal Internationale (CPI) de Scheveningen à La Haye aux Pays-Bas que Jean-Pierre Bemba s’est encore une fois adressé à ses compatriotes sans distinction. Il en appelle à l’union d’une « grande coalition des forces politiques et sociales au travers des idées et des ressources afin de revendiquer une alternance démocratique dans le pays ».
Dans ce message appel daté du 30 octobre 2017, le président du MLC rappelle que de « Lusaka en Zambie à Sun City en Afrique du Sud, les congolais ont acté que plus jamais en RDC ; il ne devrait y être toléré une dictature. Et que plus jamais, il ne devrait s’y exercer un pouvoir illégitime ».
Rappelant le « cycle électoral » prévu dans la constitution pour fin 2016 et reporté à fin 2017 par l’Accord Global inclusif de la CENCO du 31 décembre 2016, Bemba reproche à l’organe chargé d’organiser ces scrutins ; la CENI de faire obstacle « par des manœuvres à ce processus au profit d’un groupe de personnes ».
L’appel est donc lancé aux forces politiques et sociales à s’unir pour « servir d’ambitions personnelles et des calculs politiciens individuels », mais plutôt faire une « mobilisation nationale pour défendre la constitution et les acquis de la démocratie ».
Bemba conclut son message en insistant sur « un objectif commun, une parole commune et des actions concertées » alors que chacunes forces sociale ou politique « devant garder son autonomie ainsi que son identité ». Pour lui, « l’heure n’est plus aux tergiversations et le Congo doit cesser d’être la risée du monde ».
Cette sortie du chairman du MLC intervient à l’issu du voyage de l’ambassadrice américaine à l’ONU en RDC la semaine dernière. Lors de la réception des dirigeants de l’opposition, c’est la SG du MLC ; Mme Eve Bazaiba qui fut désigné porte-parole de circonstance. Ce voyage a aussi permis de faire pour un temps l’union de l’opposition avec le Rassemblement représenté par Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi, le Front pour le Respect de la Constitution dirigé par le MLC de Bemba et Vital Kamerhe de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC).