C’est comme dans état d’autisme généralisé et un déni de la réalité que le régime de Kinshasa semble s’enfermer chaque jour qui passe pour pouvoir imposer le statut d’un « fait accompli » actuel. Alors que la grave crise politique devenue institutionnelle provoquée par le maintien de Joseph Kabila comme président de la République « de faite » depuis le 19 décembre 2016 plonge le pays dans une incertitude totale, les forces de sécurité nationales (armée et police) censées être républicaines se révèlent un bras au service du pouvoir que de sa Nation.
Pour preuve, la lecture à sa manière des événements survenus le 15 novembre 2017 lors de la manifestation des mouvements citoyen pour réclamer la tenue des élections et surtout le départ de Joseph Kabila de la tête du pays au plus tard le 31 décembre 2017. Pour la police nationale congolaise (PNC), il s’agissait des « des appels à l’insurrection pour déstabiliser les institutions légalement investies et prendre le pouvoir par la force… Une volonté de perturber l’ordre public dans le dessein d’attenter à la sureté de l’Etat…La Police Nationale félicite la maturité de tous nos concitoyens qui n’ont pas répondu à cet appel à manifester visant la déstabilisation des institutions légalement investies et la perturbation de l’ordre public, nos concitoyens ont plutôt vaqué à leurs occupations habituelles ».
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Communication de la Police Nationale Congolaise lors des opérations de sécurisation à la date du 15 Novembre 2017
Sur la toile au courant de la semaine écoulée et de celle en cours, des appels à l’insurrection ont clairement été lancés et de façon intense, à travers toute l’étendue du territoire nationale, par des mouvements dits citoyens appuyés par une frange de l’opposition politique.
Ces appels ont consisté à demander à la population de participer massivement à toutes les actions de rue projetées le Mercredi 15 Novembre 2017 pour déstabiliser les institutions légalement investies et prendre le pouvoir par la force.
Face à cette volonté de perturber l’ordre public dans le dessein d’attenter à la sureté de l’Etat, la Police Nationale s’est fait le devoir de mettre en garde tous fauteurs de trouble qui se mettraient à poser de barricades enflammées sur la chaussée, à caillasser les véhicules des particuliers et ceux desservants le trafic en commun du maintien de l’ordre public.
Les Commissaires Provinciaux et tous les Commandants d’Unités ont été instruits par une directive opérationnelle de Mr le Commissaire Général de prendre, sous le respect des droits humains, toutes les dispositions pour que les forces de police sous leur commandement soient déployées dans les endroits et sites stratégiques, pour rassurer les citoyens à vaquer librement à leurs occupations.
Des Faits saillants
L’on se fait le devoir d’informer l’ensemble de notre peuple que la situation sécuritaire demeure relativement calme sur l’étendue du territoire national, en dépit de quelques cas bénins signalés dans les 5 provinces ci-après :
- Nord Kivu :
Goma
Il a été remarqué que depuis le mardi 14 Novembre 2017 vers 21 heures, il y a eu des inciviques qui ont commencé à bruler des pneus.
Toutefois, grâce aux forces de police qui avaient déjà occupé le terrain, les patrouilles motorisées de police balayant le secteur d’un point à un autre, ont pu procéder à leur évacuation.
Dans la commune de KARISIMBI vers Ndosho, des inciviques ont vandalisé le sous commissariat de Police de KASHESHE et ont emporté les mobiliers de bureau et la documentation.
Aux termes d’interpellations administratives, la Police à GOMA, affirme avoir appréhendé 8 manifestants parmi ceux qui ont saccagé le sous commissariat de Police KASHESHE. Ils sont actuellement sous interrogatoire. La situation est présentement redevenue calme.
Dans le haut Katanga
Ville de Lubumbashi : jusqu’à 9heures 00
Des barricades enflammés et pneus brulés ont été posés à Kabulamenchi, à Kasenga, à Kasapa et au marché central de la Kenya. Les forces de police pré-positionnées à ces différents sites et endroits stratégiques se sont employées à les évacuer et rétablir l’ordre public.
Il mérite de préciser qu’il s’agit là de quelques actions isolées entreprises par groupes de 4 à 6 personnes non suivies par le reste de la population qui a résolu à ne pas adhérer à ce mouvement de destruction méchante.
A la hauteur du Quartier KENYA, il est déploré l’incendie d’un bus communément appelé Dubaï par les manifestants et d’une voiture Toyota de marque IST, au croisement des avenues du Marché et Basilique, quartier TABACONGO au niveau d’Execo ;
La situation est redevenue normale et 7 manifestants ont été mis aux arrêts.
Kongo Central :
A Matadi :
Une quiétude a été observée au chef -lieu du Kongo Central en dépit d’un groupe négligeable de personnes d’une structure de l’opposition politique qui a barricadé la route dans la commune de MVUZI à la hauteur du stade de Matadi,6 personnes ont été interpellées et l’ordre public à ce niveau a été rétabli.
Le Maniema
A Kindu : aux environs de 12 heures 00’, une poigné de personnes sur 3 motos a été aperçu à la marie en train de jeter des tracts et a immédiatement été pris en chasse par la police. Trois d’entre eux ont été appréhendés.
Kinshasa
Vers 8heures 10’, un bus Transco a été caillassé par des inciviques à la Place Mayadi en face de la Station Total.
Toujours à Lemba, en allant vers Bay Pass, un incivique arborant un sac à dos, transporté par un motocycliste, a jeté un cocktail molotov dans un bus Transco. L’incendie a vite été maitrisé par les éléments de la Police venus en renfort et les forces de Police ont acheminé dans une formation hospitalière de la Place, un citoyen blessé à la main par cette attaque.
Dommages corporels
A Mbanza Lemba, un délinquant Kuluna nommé SONGE YA MBELI, a été blessé par balle alors qu’il cherchait à arracher l’arme du Policier venu au secours de la personne qu’il a agressé. Le Policier a été mis aux arrêts.
La Police Nationale félicite la maturité de tous nos concitoyens qui n’ont pas répondu à cet appel à manifester visant la déstabilisation des institutions légalement investies et la perturbation de l’ordre public, nos concitoyens ont plutôt vaqué à leurs occupations habituelles.
Fait à Kinshasa, le 15 Novembre 2017
Colonel Mwanamputu Empung
Porte-Parole de la PNC