Si le dédit et le déni et le mensonge sont passibles de peines judiciaires sous d’autres cieux, ils sont par contre devenu en RDC non seulement un mode de gestion de la chose publique ; mais aussi de la sécurité de tout un pays. Les images honteuses de l’interpellation de la jeune mineure BINJA YALALA lors de la manifestation citoyenne du mercredi 15 novembre 2017 sur l’Ile d’Idwji dans la province du Sud-Kivu continuent de provoquer l’indignation dans le monde.
Le discrédit jeté sur les forces de la police nationale congolaise (PNC) est terrible que pour se justifier de cet impair en lieu et place de s’excuser, une infraction a été inventer à l’endroit de la jeune fille mineure de 15 ans qu’on accuse « d’avoir violenté les forces de l’ordre ». C’est ce qui ressort du communiqué publié ce vendredi 17 novembre 2017 dont copie ci-dessous :
COMMUNIQUE PNC
Des informations qui circulent sur les réseaux sociaux font état de l’interpellation administrative de Mademoiselle BINJA YALALA, âgée de 15 ans par les forces de l’ordre du commissariat de police d’Idjwi lors des manifestations du 15 novembre 2017.
Contacté à ce sujet, le commandant du commissariat de Police d’Idwji , nous indique que les éléments dépêchés sur terrain pour rétablir l’ordre public perturbé par une cinquantenaire de militants se réclamant de mouvements citoyens ayant utilisé les mineurs en les plaçant en première ligne, qui se sont déversés sur la chaussée en courant, scandant des slogans injurieux, à l’ endroit des animateurs des institutions légalement établies, exigeant que soient organisées coute que coute les élections à la fin du mois de décembre de l’ année en cours.
Ils revendiquaient également le remplacement de l’intérimaire du Mwami NTAMBUKA et sont allés jusqu’à poser des barricades enflammées sur la route, à la hauteur du pont MUSHEKE.
De cet attroupement hostile, 11 meneurs avaient été appréhendés y compris Mademoiselle Binja YALALA qui avait été interpellée pour avoir violenté les forces de l’ordre.
Tous, acheminés au commissariat de Police d’Idwji Sud, après interrogatoire, ont été élargis. Quant à la fille en conflit avec la loi, un avertissement a été adressé à son père présent parmi les meneurs appréhendés, qu’en cas de récidive de sa fille pour manquement à la loi pénale, conformément à la procédure édictée par la loi Numéro OO9 /001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant, elle sera appréhendée et déférée au tribunal pour enfants.
Fait à Kinshasa, le 17 Nov. 2017
Colonel Mwanamputu Empung
Porte-parole du CG /PNC
A QUI PROFITE LE MENSONGE ?
Notre confère www.actualite.cd dans l’une de ses éditions du 16 novembre 2017 consacrait à l’Affaire YALALA rapportait ceci : « Interrogé, le porte-parole de la Police, le colonel Pierrot Mwanamputu, ne reconnaît pas que Yalala ait été interpellée » avant de répondre : « Notre chargé de communication au Sud-Kivu nous informe que pour la journée d’hier 12 militants du mouvement S’EN EST TROP ont été arrêtés par la police et transmis au cachot de la chefferie. C’est lors de la marche organisée par ledit mouvement pour réclamer la tenue dans le bref délai des élections en RDC. Il n’y avait pas de militantes surtout pas de mineures ». A la question www.actualite.cd de savoir comment il explique cette photo, l’officier de police botte en touche : « Vous poserez la question auprès de ceux qui vous ont envoyé cette image. A eux de répondre à cette question ».
Article à lire sur : Yalala, 15 ans, les menottes de la honte ! https://actualite.cd/2017/11/16/yalala-15-ans-menottes-de-honte/
Que pourras encore inventer demain le Colonel Mwanamputu Empung sur une deuxième photo de la honte de sa police concernant Mlle OMBENI BASHOMEKE ? Est-ce également une mineure d’âge manipulée par les adultes membres des mouvements citoyens ?
Lire aussi : La PNC et ses exploits : Après BINYA Yalala, voici Ombeni Bashomeka https://www.afriwave.com/?p=5882
Une chose est certaine, les forces de sécurité ‘armée et police) devraient être au service de la Nation que d’une cause politique ; soit-elle le camp du régime en place.