PAR L’AGENCE BELGA
Une entreprise chinoise de négoce de métaux a déclaré jeudi avoir ouvert une enquête pour savoir si des enfants travaillent dans des mines congolaises qui la fournissent en cobalt, un composant crucial des smartphones et voitures électriques.
Yantai Cash, un exportateur de cobalt basé dans la province du Shandong (est), a indiqué à l’AFP être en train de vérifier sa chaîne d’approvisionnement à la demande de la Bourse des métaux de Londres, qui fixe les prix du marché.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International a publié la semaine dernière un rapport accusant des géants industriels de négliger les conditions de travail dans les mines de leurs fournisseurs en République démocratique du Congo.
Le secteur automobile est particulièrement épinglé, dont le français Renault et l’allemand Daimler. Côté informatique, le chinois Huawei et l’américain Microsoft sont cités. Quelque 20% du cobalt congolais est extrait à la main dans des mines artisanales par des « creuseurs ». Certains d’entre eux sont âgés de seulement sept ans, selon Amnesty.
La Bourse des métaux de Londres a lancé une enquête pour déterminer si du cobalt récolté par des enfants était échangé sur sa plateforme, a indiqué mercredi le quotidien britannique Financial Times. Selon le journal, ces inquiétudes ont fait surface cet été lorsque du cobalt vendu par Yantai a fait son apparition à la Bourse des métaux. Des acteurs du marché soupçonnent la firme chinoise de se fournir auprès de mines artisanales : or ce sont celles qui présentent la probabilité la plus élevée de travail des enfants. En réaction, Liu Xiaohan, directeur de Yantai Cash, a déclaré à l’AFP que son entreprise était en train de passer au crible sa chaîne d’approvisionnement. (Belga)
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