Dans la suite de leur programme de manifestations contre le calendrier électoral de la CENI et pour exiger le départ du président Joseph Kabila de la tête du pays d’ici décembre 2017, les grandes villes de l’Est du pays n’abdiquent pas. Tout comme ses mouvements citoyens pro-démocratie réunis au sein du Collectif d’Actions de la Société Civile de la RDC (CASC RDC) regroupant les ASBL, ONG, Mouvements Citoyens et Personnalités pour le retour à l’ordre constitutionnel qui ont encore manifesté en ce mardi 28 novembre 2017.
Le bouclage de la police nationale ainsi que l’interdiction dans certaines villes n’ont pas empêché La LUCHA de manifester dans la ville de Goma en province du Nord-Kivu. Le trajet entre la Place dite Entrée Président jusqu’au gouvernorat n’a pu être dérouler comme prévu, la police ayant intervenu rapidement à coup des grenades lacrymogènes pour disperser les protestataires pacifiques.
Bilan : des blessés et plusieurs interpellations de près d’une trentaine d’activistes interpellés et gardés au Centre de la Police à Mugunga situé à 10 Km de la ville. A Butembo situé à 300 Km au Nord de Goma, sept militants ont été arrêtés dans une manifestation organisée par Lucha, Filimbi et Parlement Debout de Furu rapportent des témoins. Les quatre de la LUCHA Eric Sankara, Melka Kamundu, John Fimbo, Gédéon Kisuki passent leur première nuit dans un chachot de la police après avoir été battu selon le mouvement.
Liste des militants de la LUCHA arrêtées à Goma et qui disent avoir entamer une grève de la faim illimitée pour exiger le départ de Kabila et son régime et dénoncer la répression continue en #RDC, dans l’indifférence totale.
Les responsables de la LUCHA ne comprennent pas cet agissement des autorités provinciales et celles de la police dans la répression des manifestations pacifiques. « On ne peut expliquer la liberté de manifester des « Kulunas à Kinshasa le 27 novembre 2017 contre le gouvernement belge et la répression le 28 novembre 2017 contre les vrais congolais qui revendiquent leur liberté » se demandent la LUCHA.
Il faut rappeler que dans une espèce de synergie des actions, l’opposition politique radicale dans le pays et les mouvements citoyen maintiennent la marche prévue le 30 novembre 2017 malgré son interdiction sur l’étendue de la République. Ils veulent ainsi dénoncer le calendrier électoral de la CENI rendue publique le 5 novembre 2017, mais aussi exiger le départ de Joseph Kabila d’ici le 31 décembre 2017.