C’est devant un auditoire attentif composé des étudiants en Maîtrise de La London School of African and Oriental Studies que Félix Tshisekedi a disserté le vendredi 8 décembre 2017 sur la situation politique et sociale qui prévaut actuellement en RDC. Les futures spécialistes en études africaines et Orientales ont ainsi été édifiés sur la grave crise politique devenue institutionnelle que traverse l’un des grands pays africains. Et ce depuis que son chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila parvenu à la fin de son deuxième mandat constitutionnelle sans possibilité d’u troisième a décidé de ne pas organiser les élections devant sanctionner son départ et se cramponne au pouvoir.
Pour le président du Rassemblement de l’opposition radicale (Rassop), « le Congo a aujourd’hui besoin des partenaires internationaux sincères pour combattre la dictature qui veut s’installer en RDC ». Et de continuer que « la communauté internationale a le devoir d’aider à se débarrasser de cette dictature en sanctionnant sa violence ». Pour Félix Tshisekedi, « le pays a besoin d’un espace dans lequel le débat démocratique est permis ».
Parlant de Joseph kabila, il a rappelé que personne n’est sans ignorer que c’est lui qui est à la base de toute la situation chaotique que traverse le pays sur les plans sécuritaire comme économique. De plus, « Il a planqué la richesse du pays dans des comptes offshores, y compris au Royaume-Uni ; le gouvernement britannique et d’autres devraient geler ces biens et ces comptes » pour les restituer demain au peuple Congolais.
Des élections pour lesquelles le peuple se bat, Félix Tshisekedi pense qu’il y avait moyen de les « organiser à la fin de cette année comme l’avait recommandé l’Accord politique global de la CENCO ». Et de se demander si « réellement Joseph Kabila veut les organiser et s’il a vraiment l’intention de quitter le pouvoir ». Raison de son appel « au peuple, le souverain primaire à intensifier la pression pour que le changement advienne ».
Réagissant sur l’attaque rebelle meurtrière survenue dans la région de Beni en province du Nord-Kivu ayant la mort des casques bleus de l’ONU et des soldats congolais, le président du Rassemblement avait demandé une minute de silence. Mais aussi pour toutes les autres tueries qui se passent dans cette partie du pays avant de condamner ces actes barbares.
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Du rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi au pays
Dans une interview au service français de la BBC Afrique, Félix Tshisekedi est revenu sur les péripéties qui entourant le rapatriement au pays du corps de son père Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, décédé à Bruxelles le 1er février dernier. Pour lui, c’est « la mauvaise foi » du régime en place à Kinshasa et en particulier Joseph Kabila qui empêche le retour de la dépouille de son père, pour des obsèques dignes de son rang. Et de préciser « Nous avons affaire à une dictature qui a peur de ce rapatriement ».
Ce que du reste confirmait sa maman Marthe Kasalu Tshisekedi le samedi 4 décembre devant une délégation de l’UDPS Allemagne venue lui rendre une visite de consolation à Bruxelles.
Pour son parti l’UDPS, il a expliqué que « le régime en a peur, raison de sa motivation à la déstabilisation » à laquelle on assiste. Ce qui n’empêche qu’un Congrès extraordinaire soit en préparation pour doter le parti d’une nouvelle direction après le décès de son leader Etienne Tshisekedi Wa Mulumba.
TSHIKUYI TUBABELA A LONDRES