C’est depuis le 11 décembre courant que le Conseil Européen a pris la décision de prolonger pour un an supplémentaire le régime des sanctions individuelles qui frappent certains dignitaires du régime de Kinshasa. Ils sont 16 au total à être frappé par cette mesure qui court jusqu’au 12 décembre 2018 et qui consiste en un gel des avoirs s’ils en ont et une interdiction de visa dans toute l’espace de l’Union européenne.
Parmi les « lauréats » de cette interdiction pour cause « d’entrave à la démocratie » figurent l’ancien ministre de l’Intérieur et éminence grise du régime Evariste Boshab, son successeur Emmanuel Shadary, le chef des renseignements Kalev Mutond, le ministre de la Communication et bpotte-parole du gouvernement Lambert Mende, les anciens gouveruenrs du Katanga Jean-Claude Kazembe et du Kasaï Alex Kande, le chef milicien Bakata Katanga Gédeon Kyungu et deux hauts gradés militaires dont Muhindo Akili Mundos et Éric Ruhorimbere.
Lire aussi : Américains et Européens sanctionnent de nouveau les officiels congolais https://www.afriwave.com/?p=1506
Recours en tir groupé des Congolais
Le gouvernement congolais n’a cessé de brandir sa menace « en excluant pas des mesures de rétorsions » contre l’Union Européenne pour des sanctions qu’il condamne. Et contre toute attente, c’est un « recours en justice généralisé » que les proches de Kabila ont introduit pour « solliciter une annulation de ces sanctions » de l’Union Européenne à leur égard. Parmi eux, Evariste Boshab et sept autres dignitaires encore en fonction ou en disgrâce.
Comme arguments pour justifier cette action devant les juridictions européennes, « les personnes sanctionnées invoquent, en substance, un moyen inique tiré du fait que les actes attaqués seraient vaguement motivés et nettement entachés d’erreurs manifestes d’appréciation. Les mesures restrictives adoptées par le Conseil à leur encontre étant dénuées de fondement tant en fait qu’en droit et que le Conseil aurait commis plusieurs irrégularités de nature, chacune, à fonder l’annulation des actes attaqués ».
Ce recours n’est pas le premier lorsqu’on se souvient qu’à peine débarqué à Bruxelles le jeudi 19 octobre 2017 pour des raisons humanitaires avec un visa de courte durée d’un e semaine en vue de rendre visite à sa mère gravement malade, Lambert Mende avait accompli le même acte. En effet, profitant de son passage en Belgique (où résident non seulement sa mère, son frère et se sœurs mais aussi certains de ses enfants de son premier mariage) pour solliciter un avocat et lui demander d’introduire un recours contre ces sanctions.
Situation tout de même curieuse pour les congolais passés maîtres dans le « nationalisme » que de chercher subitement la levée des sanctions contre eux et pour quelle raison alors qu’ils disent partout ne posséder aucun bien ni avoir ou aucun lien avec la Belgique.