C’est en principe ce mercredi 27 décembre 2017 sous le coup de 10h00’ que l’Abbé Vincent Tshomba, Curé de la Paroisse Saint-Joseph à Matonge et Représentant du Collège des Curés et Doyens de Kinshasa se présentera pour la deuxième fois devant le Parquet de Kalamu situé juste en face de son église. Suite en l’absence du procureur hier mardi 26, cette représentation fait suite à une « convocation » reçue par le prélat cinq jours auparavant et qui l’invitait à se rendre auprès de l’instance judiciaire pour un « motif » qui devrait lui être communiqué sur place.
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Selon des sources concordantes, cette convocation aurait de lien avec la signature par lui de la déclaration au nom des Curés et Doyens des paroisses catholiques de la ville Archidiocèse de Kinshasa pour « l’opération cloches » dans les églises tous les jeudis de 21h00’ à 21h15’. Cette action pour laquelle la population est invité à y participer au travers d’un concert des casseroles, sifflets et autres vuvuzelas ayant pour but de faire entendre « le mécontentement » de la population face aux dirigeants politiques face à la situation du pays. Mais également de réclamer l’application effective de l’Accord politique global de la Saint Sylvestre 2016 signé entre la majorité au pouvoir et son opposition sous la médiation de la CENCO.
Une procédure vexatoire
Des documents en circulation auprès du parquet de Kalamu expliquent que c’est une plainte déposée par un certain Me Franck Kalolo au nom du parti politique Union Nationale des Nationalistes (UNANA) de Willy Mishiki contre l’église catholique qui serait à la base de cette convocation, et pour motif; «le tapage nocturne ».
Si la première nuit des cloches du jeudi 14 décembre avait été mitigée, la deuxième du 21 décembre était une réussite dans plusieurs paroisses et quartiers de la ville-capitale Kinshasa notaient les observateurs. Il faut le rappeler qu’à l’issue de cette première nuit, un fait gravissime et inacceptable pour le clergé avait été poser par « un groupe des badauds » le dimanche 17 décembre 2017 avec une tentative de perturbation de la messe du matin en la Cathédrale Notre Dame du Congo située dans la commune de Lingwala.
Selon l’abbé Jean-Marie Bomengola, le chargé de communication de la CENCO ; « un groupe des jeunes gens se sont mis à siffler dès la fin de la première messe du dimanche matin dans l’intention de troubler le programme. L’un des perturbateurs appréhendé a admis avoir été recruter par un membre du gouvernement pour accomplir cette sale besogne : « Ce qui s’est passé c’est vraiment triste, des jeunes gens sont recrutés par un membre du gouvernement et sont envoyés à la cathédrale Notre dame du Congo pour perturber la célébration eucharistique. Après la première messe, ils se sont misent à siffler. L’un d’entre-eux a été arrêté et il a avoué qu’ils ont été recrutés par un ministre de la République pour aller semer des troubles dans l’église ; c’est quand même triste ce genre d’événements. Ce jeune est aux arrêts et il est retenu quelque part et je crois qu’à partir de demain peut-être (NDLR le lundi 18 décembre 2017 ndlr) on va suivre l’affaire pour pouvoir déterminer les responsabilités ».
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Pour l’Association Congolaise d’Accès à la Justice (ACAJ) par son président Me Georges Kapiamba, « Cette deuxième convocation de l’Abbé Vincent Tshomba devant le Parquet de Kalamu ce mercredi 27/12/2017 à 10h00 est un harcèlement judiciaire inacceptable ! ». Olivier Kamitatu, président du parti politique ARC membre de l’opposition radicale du Rassemblement considère pour sa part que « Par la 2eme invitation de l’abbé Tshomba au parquet de Kalamu, la dictature finissante étale toute son incapacité à endiguer la vague qui porte les aspirations du peuple congolais. Le recours au lancement de procédures injustifiées participe d’une bien triste parodie de justice ! ».
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