A l’occasion de la marche pacifique de ce dimanche 31 décembre 2017 programmée par le Comité Laïc de Coordination des chrétiens catholiques, l’ancien premier ministre Samy Badibanga Ntita tente à nouveau de reprendre un pied sur la scène politique mais apparemment sans réel succès.
Depuis son « infortune » à la tête du gouvernement national à la suite du dialogue de la Cité de l’UA (Union Africaine) sous Edem Kodjo, Samy Badibanga Ntita ; l’éphémère premier ministre durant trois mois n’avait pu rien faire malgré un discours fleuve d’intronisation.
Une interview dans un journal parisien ayant pignon sur rue et la sortie de son courant politique dit « Progressiste », l’homme qui fut incapable de faire changer quoi que ça soit face à un Kabila « résolu » à se maintenir au pouvoir semble revenir à la réalité. Son non renouvellement de sa candidature à la tête du groupe parlementaire dit UDPS et Alliés ;
Dans une déclaration datée de ce 28 décembre 2017 et par lui signée, le député élu de Kinshasa saisit l’occasion de la marche des chrétiens pour faire reparler de lui. Avec ses amis des forces politiques de l’opposition réunies au sein des PROGRESSISTES, il dit constater (avec amertume NDLR) plusieurs choses entre autres :
« Que les multiples tentatives et appels lancés pour une normalisation de la vie politique en vue de conduire le pays vers des élections transparentes, libres et apaisées sont restés lettres mortes ; Que la très controversée, loi électorale promulguée en date du 25 décembre 2017, est une preuve de non-respect de certaines dispositions pertinentes de la Constitution et de la marginalisation des principes fondamentaux de la démocratie au profit des ambitions démesurées d’une frange de la classe politique soucieuse de se maintenir au pouvoir par des raccourcis ; Que la non application jusqu’à ce jour des mesures de décrispations, démontrent à juste titre la témérité et la volonté de nuire à la démocratie par certaines classes politiques dirigeantes ; Que le calendrier électoral proposé par la CENI n’offre aucune garantie quant à son application car n’étant pas issu d’un consensus, ne présentant aucun budget détaillé, aucun plan de décaissement et encore moins l’identification des ressources. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un leurre en vue de flouer l’opinion publique ; Que la situation sécuritaire et humanitaire dans certaines parties du pays notamment au Kivu et au Kassaï ne cessent de se détériorer au fil des jours ».
Ainsi avec ses nouveaux amis politiques estime-t-il : « qu’il est de notre devoir en tant que citoyens et leaders politiques de dénoncer toutes situations portant atteinte à la Constitution et à l’avancement de la Nation congolaise ; Nous considérons le fait que face à l’injustice sous toutes ses formes, nul ne peut rester silencieux et indifférent ; Nous prenons acte et adhérons à l’appel lancé par le Comité Laïc de Coordination pour UNE MARCHE PACIFIQUE LE 31 DECEMBRE 2017 ; La marche pacifique du 31 décembre 2017, pour libérer l’avenir du Congo, sera l’occasion pour le peuple congolais, longtemps marginalisé, de faire voir à la face du monde, le respect de sa dignité et surtout son désir de CHANGEMENT ; Nous invitons aussi bien la population que les autorités à respecter les valeurs démocratiques lors de cette journée (de marche pacifique) en s’abstenant de recourir à toutes formes de violences ».