C’est une nouvelle vie qui s’ouvrira le 5 janvier 2018 prochain pour Pierre Marini Bodho, ancien Évêque protestant en chef de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et actuellement homme politique. En effet, devenu veuf après le décès de sa première épouse Charlotte Kabengi Ayenya,le sénateur proche de la Majorité Présidentielle (MP) de Joseph Kabila unira ce jour-là sa vie à Constance Kutsch Lojenga, Connie pour les intimes dans une cérémonie de mariage civil dans un lieu non divulgué devant un cercle privé d’amis et des proches comme l’annonce leur carte d’invitation.
Le mariage civil sera suivi d’une cérémonie religieuse le samedi 6 janvier 2018 à 14h00’ dans une Église d’Amsterdam où se déroulera également une réception à partir de 4h00’ l’après-midi jusqu’à 19h00’ le soir.
Qui est Pierre Marini Bodho ?
Un court passage de sa biographie sur Wikipédia renseigne que « Monseigneur Pierre Marini Bodho, est un homme d’église et homme politique de la RDC, né le 30 mars 1938 à Zeu, chefferie d’Anghal, territoire de Mahagi dans la province Orientale. Il est marié, depuis le 25 février 1957, à Charlotte Kabengi Ayenya et père de 7 enfants ».
Contrairement à ses deux prédécesseurs Monseigneur Boyaka et Monseigneur Bokele Eale presqu’effacés politiquement sous l’époque Mobutu et son MPR parti-Etat, Marini Bodho qui aura 80 ans le 30 mars 2018 prochain a été le plus politisé des hommes d’église protestant sous les Kabila jusqu’à faire son entrée au Sénat. Certaines de ses prises de position toujours proches de celles du régime en place ne lui auront pas fait que des amis, jusqu’au sein de l’ECC où son remplacement était plus que « vivement souhaité depuis le temps que son règne durait », souligne un pasteur sous couvert d’anonymat.
« Il a dirigé l’ECC avec une poigne de fer comme un dictateur car personne ne pouvait le contredire ou le corriger pour le remettre dans le droit chemin » ajoute un membre de l’église qui se dit « soulagé qu’il soit enfin parti de la tête de l’Eglise ». Son départ a été un « soulagement » pour beaucoup des personnes et « l’église en avait besoin pour se ressourcer et se rapprocher du peuple que des dirigeants corrompus » explique un autre membre.
C’est André Bokundoa-Bo-Likabe de la Communauté Baptiste du Fleuve Congo (CBFC) qui lui a succédé pour présider l’Eglise du Christ au Congo au terme d’un 17ème Synode national houleux et longtemps reporté et réunissant les 95 communautés membres de l’Eglise du Christ au Congo. C’était le samedi 19 août 2017, avec 247 voix, soit 57,7% face au Révérend Docteur Milenge Mwenelwata, 169 voix, soit 39,9%. La nouvelle équipe est composée de : André Bokundoa-Bo-Likabe, président national ; Nyamuke, 1er Vice-président et Milenge Mwenelwata, réélu 2ème Vice-président avec plus de 90%.
Le successeur de Marini porte une autre vision apolitique et plus évangélique pour l’ECC qu’il veut voir impliquée sur les questions liées aux droits de l’homme, à la bonne gouvernance et à la protection de l’environnement. Ce qui n’avait pas été le cas de son prédécesseur plus proche du régime en place que son église.
Mais pourquoi ce remariage en Europe ?
A 80 ans, l’homme d’église se sent encore fort ou aura-t-il « senti le vent de l’alternance souffler sur Kinshasa qu’il prépare ainsi sa retraite en Occident », se demande nombre d’observateurs. « Pour un soutien de Kabila, il l’a été jusqu’au bout de ses ongles » souligne un sénateur proche de l’opposition. « Il aurait dû attendre pour voir la chute du régime et en rendre compte comme les autres dignitaires que de préparer sa fuite en Europe par le biais d’un remariage » poursuit le même sénateur désabusé.
TSHIKUYI TUBABELA
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Il s'en va après avoir rempli ses poches en soutenant le régime qui fait souffrir le peuple et ses propre fidèles
C triste pour un sois disant évêque
Un éminent théologien, silencieux pendant le règne de Bokeleale, une fois au pouvoir, il était tenté comme tout bon protestant, d'être proche du pouvoir. Car ces protestants se disent toujours que les catholiques étaient proches des colons. C'est à leur tour d'être proches des dirigeants nationaux d'après l'indépendance . Hélas ! Là où le père Kabila était démocrate et nationaliste, le fils, Joseph, est un dictateur froid et terrifiant. Prof Marini s'est dit: il est jeune, il aura besoin de nos conseils. Erreur. Et voilà, l'évêque laisse dans cette relation, son témoignage et sa crédibilité. Que lui reste-t-il à faire, sinon de se glisser dans une famille (allemande?), par un nouveau mariage, après le décès de son épouse. Mais hélas! La diaspora congolaise est partout!
eh voilà, beaucoup de personnes ont compris: les voleurs sont en premier dans l'église, en particuluer le protestant. Au lieu de chercher les âmes perdues telle était sa mission, lui a participé au regime de tuerie. Dieu aussi l'attend pour le jugement dernier