Agence Belga
(Belga) Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit préoccupé par la « violente répression » des manifestations par les forces de sécurité congolaises dimanche à Kinshasa et dans certaines villes de la République démocratique du Congo (RDC), faisant au moins cinq morts – huit selon un autre bilan -, plusieurs blessés et entraînant l’arrestation de plus de 120 personnes.
M. Guterres « appelle le gouvernement (de Kinshasa) et les forces nationales de sécurité à faire preuve de retenue et à respecter les droits du peuple congolais aux libertés d’expression et de manifester pacifiquement», a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée dimanche soir.
M. Guterres « exhorte tous les acteurs politiques congolais à demeurer pleinement engagés à la mise en oeuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2016 (sur le partage du pouvoir à l’issue du second mandat du président Joseph Kabila) qui demeure l’unique voie viable devant mener à la tenue d’élections, à une alternance pacifique du pouvoir et à la consolidation de la stabilité en République démocratique du Congo», a-t-il ajouté.
Les manifestants, rassemblés à l’appel de catholiques, de certains membres de l’Eglise et de la plupart des partis d’opposition, protestaient contre le maintien au pouvoir du Président Joseph Kabila, alors qu’un accord signé il y a un an prévoyait des élections fin 2017 pour organiser le départ de M. Kabila, dont le mandat s’est achevé le 19 décembre 2016. M. Kabila a assuré dans un discours à la nation que la publication de l’échéancier qui prévoit la tenue de la présidentielle au 23 décembre 2018 « conduit de manière irréversible vers l’organisation des élections ».