Dix jours après l’éclatement du scandale « Revenge porn ou la vengeance pornographique » éclaboussant l’influent vice-Premier ministre et ministre des Affaires Etrangères congolais Léonard She Okitundu, c’est un silence des « cimetières » que l’on vit. Et ce pour ne pas dire un silence des cathédrales chahutées et « profanées » par les forces de l’ordre et de sécurité du pouvoir lancées à la « chasse » des manifestants catholiques le 31 décembre 2017.
Mais où est donc passé Léonard She Okitundu qui demeure invisible, qu’est-il devenu et pourquoi continue-t-il de se taire dans toutes les langues du monde ? Présumée victime en même temps innocent, on annonçait pourtant une réaction officielle de sa part après des « vacances en famille ».
Pendant ce temps, son cadeau empoisonné de Noël 2017 avec cette courte vidéo mettant en scène l’homme sur le canapé dans une position embarrassante continue son « buzz » sur les réseaux sociaux, de Facebook à WhatsApp. Ces mêmes réseaux abondant chaque jour des nouvelles révélations avec des « présumées jeunes filles mineures » d’origine ouest-africaine impliquées dans cette affaire et dont les familles en colère seraient à la base de la diffusion de la fameuse vidéo.
Dans la courte vidéo en forme de « sextape » de moins de 30’’ qui fait le tour des réseaux sociaux depuis le 24 décembre 2017 au soir, on y aperçoit un personnage qu’on « présenterait » être le vice-premier ministre She Okitundu filmé par une webcam ; semble-t-il en Visio-connexion avec une autre personne exhibant son sexe en érection.
Faute de toute réaction officielle en dehors de celle attribuée à une « association » proche du ministre She Okitundu, il y a lieu de s’interroger sur ce silence malheureux et qui fragilise encore davantage le régime. On se rappellera que contre le vice-ministre des PTT Enock Sebineza en avril 2016 pris dans un même scandale d’exhibitionnisme sur internet, la décision de sa démission du gouvernement fut prompte. Qu’en-t-il alors de She Okitundu ?
De l’association des amis de She Okitundu on pouvait lire cette explication : « Un grossier montage intentionnellement élaboré pour tenter de salir ce digne fils du pays. Évitez de relayer les éléments de cette campagne de diffamation dont les promoteurs sur internet sont des sites et comptes qui ont un intérêt à déstabiliser l’action diplomatique en cours »
Certes que le scandale, dans cette scabreuse affaire de « sextape », est la diffusion de la vidéo elle-même ; n’empêche que l’émoi et la polémique provoqués par cette nième vidéo impliquant un « notable » sont à la hauteur du personnage, un des hommes considérés comme important du régime Kabila depuis des années. Même si les commentaires des « experts autoproclamés » en interprétation d’images sur les réseaux sociaux semblent confirmer l’identité de l’homme visible sur la vidéo en question, notre rédaction ne peut l’endosser.
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Une chose est certaine, au-delà de la présumée personne impliquée dans cette vidéo, toute chose restant égale par ailleurs ; c’est le régime qui en prend le coup alors qu’il est secoué de toute part. L’on attend pour en voir quel sursaut en sortira pour la préservation d’une image déjà écornée par divers scandales des corruption, détournements des deniers publics et enfin les massacres de sa population comme le cas le 31 décembre 2017 contre les chrétiens catholiques dans Kinshasa.
