Un point de non-retour ? Vers une prochaine et nième rupture entre Bruxelles et Kinshasa, c’est ce que semble indiquer la tournure dans les relations tumultueuses qu’entretiennent les deux partenaires. Après les sanctions mutuelles dans le cadre de la coopération bilatérale, un pallier de plus vient d’être franchi par la Belgique avec le rappel à Bruxelles de son ambassadeur à Kinshasa.
Bertrand de Crombrugghe De Picquendaele se trouve en effet à Bruxelles depuis le 29 janvier 2018 pour une série des consultations dit-on auprès du Service Fédéral des Affaires Etrangères net Commerce Extérieur, le ministère belge de tutelle. Pendant ce temps, c’est le Consul Général basé à Lubumbashi dans le Haut-Katanga ; Philippe Bronchain qui assumera l’Intérim pour suivre les affaires belges.
Pour rappel, c’est le 10 janvier courant que Didier Reynders et Alexander De Croo avaient annoncé ; à l’issue d’une audition devant la Commission des Affaires Etrangères du parlement une révision de sa coopération bilatérale, notamment son aide financière au gouvernement congolais. Désormais, les sommes réservées à cette coopération seront réorientées « au profit de l’aide humanitaire et d’autres initiatives répondant aux besoins les plus pressants de la population » à la suite notamment de la répression de marches pacifistes en RDC le 31 décembre dernier.
Colère de Kinshasa qui au travers d’une note verbale adressée à l’ambassade belge de Kinshasa décidait de la cessation des activités consulaires de la nouvelle agence belge de développement ENABEL ; mais surtout symboliquement de la fermeture dans un « bref délai » de la Maison Schengen de Kinshasa gérée par la Belgique. Cette dernière s’occupant de toutes les taches dans la délivrance des visas pour les pays signataires de l’Accord de Schengen au Pays-Bas.
Lire aussi : Belgique-RDC : Les représailles congolaises, pas d’Agence Belge de Développement et fermeture prochaine de la Maison Schengen à Kinshasa https://www.afriwave.com/?p=7207
La décision belge de revoir sa coopération d’Etat à Etat intervenait après la répression brutale des deux manifestations pacifiques des chrétiens congolais les 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018 ayant fait des morts à Kinshasa.
En réponse, Kinshasa avait minimisé l’apport de l’aide à la coopération au développement belge estimant que la Belgique ne pouvait plus rien faire pour le congolais qu’elle n’ait pu faire pendant la dure colonisation. Le gouvernement congolais ajoutait même que l’aide à la coopération au développement belge n’est « ni indispensable ni vitale » pour la « vaillante et mature » population congolaise.
Rappelons, enfin, que des mesures similaires de cessation de coopération avaient déjà été prises notamment dans le cadre militaire belgo-congolais mis sur pied en 2003. A la suite des critiques du ministre belge des Affaires Etrangères Didier Reynders sur le choix de Bruno Tshibala comme nouveau Premier ministre congolais, Kinshasa avait préféré renoncer à la coopération militaire avec la Belgique ; se tournant désormais vers la France.
Tshikuyi Tubabela / AFRIWAVE.COM à Bruxelles
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