François de Labarre
L’application des sanctions des récentes violences en République démocratique du Congo suscite des querelles diplomatiques entre la France et la Belgique.
Sur le fond, l’Union européenne parle d’une même voix pour condamner les violences policières et l’entêtement de Joseph Kabila à saboter le processus électoral afin de se maintenir au pouvoir. Sur la forme, les avis divergent. Après les récentes violences en République démocratique du Congo, les diplomates belges plaidaient pour une réaction commune exprimée par les ambassadeurs européens à Kinshasa.
Les Français préféraient une option européenne avec une position rédigée à Bruxelles et prononcée par la haute représentante Federica Mogherini. Cette différence de « forme » aurait irrité les Belges qui soupçonnent la France de vouloir « ménager » Kabila pour préserver des intérêts économiques.
Réouvrir le processus électoral
En filigrane : une rencontre qui a eu lieu à Lubumbashi entre des représentants français et Joseph Kabila. Objet de la discussion : la réouverture du réseau RFI et le processus électoral. « Ce n’est pas pour préserver des intérêts économiques – la RDC n’est que le 27e partenaire commercial de la France en Afrique-–, mais pour établir le dialogue », explique un diplomate pour qui cette démarche s’inscrit dans l’esprit du président Emmanuel Macron : « parler avec tout le monde » et « n’isoler personne ». La France n’a jamais usé de son veto pour empêcher le vote des sanctions.
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