« Marchons pour dire Non à la dictature et pour le respect de l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016 », c’est la quintessence du troisième appel du Comité Laïc de Coordination (CLC) pour sa troisième marche pacifique prévue le dimanche 25 février 2018.
Dans son communiqué daté du samedi 10 février 2018, le CLC rappelle que lors de deux précédentes marches des 31 décembre 2017 et 21 janvier 2018 ; « plus de 3.000.000 des personnes ont marché Pacifiquement pour réclamer l’application intégrale de l’Accord de la Saint-Sylvestre » 2016.
Dénonçant « la répression sanglante et la persistance de son arrogance, de son mépris et de son insouciance » comme seule réponse de la part du pouvoir en place, le CLC souligne également ce « refus catégorique de prendre en considération les revendications de toute une nation », de la part du même pouvoir.
Pour le CLC, trop c’est trop ; car « Le peuple ne croit plus en la volonté politique des dirigeants actuels d’assurer une alternance pacifique du pouvoir, les nombreuses fenêtres d’opportunités offertes ayant été volontairement et systématiquement rejetées ; réaffirmant la volonté de se maintenir au pouvoir sans respect de toutes procédure démocratique ».
Des futures élections à venir, le CLC dit vouloir « se mettre résolument debout pour barrer la route à la présente dictature, premier obstacle à l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées ». Et de poursuivre « Oui, nous les voulons libres, démocratiques, transparentes et inclusives mais pas des élections truquées et manipulées d’avance, qui ne garantissent pas la paix, ni avant ni après les élections ».
Le Comité Laïc de Coordination fait-elle une double interpellation. D’abord à la communauté nationale pour mettre en garde « tous ceux qui sont devenus ennemis de la démocratie, qui justifient leur violence et leur barbarie, qui se rendent complices des crimes et qui veulent étouffer les aspirations du peuple congolais à l’alternance et au changement dans le respect de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre ».
Ensuite à la communauté internationale notamment « le Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Union Africaine et l’Union Européenne pour qu’ils aillent au-delà des condamnations de principe » car étant « témoins non seulement du blocage du processus électoral par le président Kabila mais aussi des atrocités et de la barbarie qui émaillent ce processus ».
Aux uns et aux autres, le CLC conseille « qu’Il est encore temps d’éviter que la RDC ne sombre dans la violence susceptible d’entrainer toute la sous-région dans le chaos ».
Reprenant à son compte certaines paroles de l’Hymne national, le CLC en appelle au peuple tout entier pour « Dressez nos fronts et marcher pour dire non à toutes les atrocités dont il est victime. Debout Congolais et marcher ! Soyez prêt à affronter le pire pour arracher le meilleur, à savoir le respect de notre dignité d’homme et de femme ».
Luaba Wa Ba Mabungi