C’est contraint et par peur de subir l’humiliation par une procédure de destitution devant le parlement à majorité Congrès national africain (ANC) que le président sud-africain Jacob Zuma a annoncé sa démission ce mercredi soir 14 février sa démission dans une allocution télévisée : « Je vous annonce ma démission en tant que président de la république, avec effet immédiat ».
« Aucun leader ne devrait rester au-delà de la volonté de son peuple ou parce qu’il a peur de ce qui pourrait lui arriver ensuite. Aucune vie ne devrait être perdue en mon nom. Mais aussi, l’ANC ne devrait jamais être divisé en mon nom. J’en suis arrivé à la décision de démissionner de mon poste de président de la République, une décision à effet immédiat. Même si je suis en désaccord avec le leadership de mon organisation », a poursuivi l’ancien chef de l’Etat sud-africain dans son discours à la Nation, quelques heures avant que le parlement ne se penche sur une motion de censure contre lui.
« C’est grâce à la nomination de l’ANC que j’ai été élu président. Je suis endetté envers ce parti. Je respecte tous ses leaders, son combat contre des années de brutalité de la minorité blanche », a rappelé Jacob Zuma, dont le parti ANC avait réclamé sa démission « dans les 48 heures »
Justifiant sa démission par le fait qu’il « respecte les préceptes de la constitution sur la manière dont le président quitte le pouvoir », Zuma a feint d’ignorer toutes le « affaires » et autres scandales dans lesquelles il est embourbé depuis des années ; subissant ainsi le même sort que celui qu’il avait infligé à son prédécesseur Thabo Mbeki. Après une ultime bravade télévisée dans l’après-midi, le chef de l’Etat a annoncé en soirée qu’il obtempérait aux ordres de son parti, qui le menaçait d’un vote de défiance au Parlement. Il a fini par s’en aller en disant sa crainte de voir « des violences ou des divisions au sein de son parti, l’ANC ».
« Je dois accepter que mon parti et mes compatriotes veulent me renvoyer. J’ai toujours été un membre discipliné de l’ANC. Aussi longtemps que je vivrais, je continuerai à servir le peuple sud-africain mais aussi l’ANC, l’organisation que j’ai servi toute ma vie » a-t-il poursuivi
Depuis l’arrivée à la tête de l’ANC en décembre dernier de son vice-président Cyril Ramaphosa, ce dernier avait tenté en vain d’obtenir un départ en douceur du chef de l’Etat ; afin d’éviter une débâcle électorale en 2019. Faute d’une réponse de Zuma, le parti avait alors décidé mercredi à la mi-journée de le forcer à quitter le pouvoir, en annonçant le vote dès ce jeudi d’une motion défiance dont l’issue ne faisait aucun doute. « J’ai été contraint de démissionner en raison de la motion de défiance », a expliqué le président lors de son allocution.
Age de 75 ans, Jacob Zuma était président de la République sud-africaine depuis le 9 mai 2009.
Roger Diku
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