Deuxième jour de tensions dans la ville de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu qui reste secoué par des manifestations de la population pour dénoncer cette violence urbaine devenue récurrente. En cette fin de la journée, la situation extrêmement tendue dans la ville, la population plus qu’écœurée à la suite de la multiplication d’attaques et de tueries dans la ville, parfois en pleine journée.
Après la commune de Kadutu hier jeudi 15 février 2018, c’est autour du centre-ville notamment au Rond-Point Nguba et à Nyawera où la protestation aura été grande avec les jeunes militants de la LUCHA/Sud-Kivu en tête de la manifestation pour exprimer leur colère.
Et comme à chaque fois, c’est à coup des gaz lacrymogène que la police a tenté e disperser la foule des manifestants qui répondait avec des jets de pierres sur les forces de l’ordre. Déjà hier, le véhicule du bourgmestre Bekao de la commune de Kadutu avait été vandaliser par une population en furie. « Trop c’est trop, Kabila doit partir pour que le calme revienne dans ce pays et surtout dans cette région » scandait la foule.
Réclamant le remplacement le remplacement des autorités locales, fait rare ; la population déterminée ne reculait pas malgré les tirs de sommation de la police. Des jeunes ayant pris les soins de barricader certains axes en guise de protestation contre l’insécurité grandissante qui a déjà fait plus de 20 morts depuis début 2018 et dont le dernier fut en date d’hier 15 février 2018 au soir.
Luaba Wa Ba Mabungi