« J’ai signé un arrêté ordonnant la libération conditionnelle du directeur de cabinet de Monsieur Moïse Katumbi. Le temps que cet arrêté arrive à Lubumbashi, il sera mis en liberté. S’il veut aller se faire soigner à l’étranger ou à Lubumbashi, il pourra le faire », c’est la grande annonce faite ce matin du 22 février 2018 par Alexis Thambwe Mwamba lors de son point de presse.
Condamné à trois ans de prison ferme pour détention d’arme et munitions de guerre alors qu’il en avait toutes les autorisations pour le revolver trouvé à son domicile, le professeur Huit Mulongo Kalonda Bampeta, ancien Directeur de Cabinet de l’ex-gouverneur Moïse Katumbi serait très malade.
Interpellé le 30 août 2016 dès le départ de son ex-chef en exil forcé, sa libération normale aurait pu avoir lieu au plus tard le 30 mai 2019. Cette anticipation du régime apparaît comme une fuite en avant des autorités congolaises alors que durant son incarcération qui s’apparentait à un procès politique, Huit Mulongo n’avait même pas pu être autorisé à assister son épouse très malade et décédée depuis lors.
Comparution Huit Mulongo devant la Cour Militaire de Justice / Images YouTube
Attendu sur les dossiers emblématiques de la décrispation politique tel que stipulé dans l’Accord de la Saint-Sylvestre, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux n’en a pas du tout évoqué sur les cas Diomi Ndongala, Muyambo Kyassa ou encore John Tshibangu dernièrement arrêté en Tanzanie et remis aux autorités congolaises.
Interrogé le 20 février courant sur les cas Diomi et Muyambo, le ministre Thambwe avait déclaré aux médias que « C’est totalement faux, 17 personnes seront en effet libérées mais ils n’ont rien à voir avec Diomi et Muyambo ». Par contre, il a annoncé ce jeudi l’élargissement des 33 autres prisonniers ayant bénéficié de l’amnistie pour des faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques.
Luaba Wa Ba Mabungi