A évènement exceptionnel, dispositif exceptionnel. Après deux tentatives d’interdiction ratées et qui se sont soldé par une répression disproportionnée et sanglante ayant entrainé mort des manifestants, le pouvoir s’est imaginé un nouveau dispositif sécuritaire qui se met en place contre la troisième marche des chrétiens catholiques prévue pour demain dimanche 25 février 2018.
Selon une source sécuritaire vérifiée à laquelle www.afriwave.com a eu accès ce jour, plusieurs « paroisses catholiques se verront leurs accès barricadés par les forces de police et de sécurité » dès cette nuit si pas déjà ce soir du samedi 24 février 2018. L’objectif final étant celui « d’empêcher », si pas « d’interdire » carrément la tenue des cultes d’où partirons les manifestants demain dimanche 25 février 2018 après la célébration partout sur l’ensemble de la ville de l’unique messe du matin. L’interrogation qui se pose étant celle de savoir si le pouvoir serait prêt à franchir finalement ce cap dans son bras de fer avec l’Eglise catholique demain et quels en seront les conséquences ?
Cette mesure exceptionnelle reste dictée par le fait qu’en dehors des points de départs connus qui sont les différentes paroisses éparpillées dans la capitale, aucune indication n’est par contre précisée sur le point de chute des manifestations ; les organisateurs gardant secret toutes leurs intentions. « Ce qui finit par désorienter les services de la police et de sécurité qui ne savent pas par où s’y prendre » commente notre source. Information qui se vérifie du reste par la présence dans certains endroits de Kinshasa cette après-midi des camions antiémeute et autres autopompes de la police nationale.
Une manifestation interdite
Comme pour les deux premières marches des chrétiens sur appel du Comité Laïc de Coordination (CLC), l’autorité politico-administrative de la ville-capitale Kinshasa ; le gouverneur PPRD Kimbuta Yango vient d’interdire la marche de ce dimanche 25 février 2018. Dans sa lettre réponse aux organisateurs datée de ce samedi 24 février et en réponse au CLC, Kimbuta écrit : « N’ayant pas donné suite à mon invitation, vous avez privé les services compétents en charge du maintien de l’ordre public des informations nécessaires pour une évaluation et un encadrement conséquent à votre manifestation. Ainsi, faute de ces éléments importants dont notamment l’itinéraire à suivre, la ville ne saurait prendre acte de votre manifestation parce que ne pouvant pas garantir un encadrement efficace ».
Même ton de fermeté du côté sécuritaire provincial par le Général Sylvano Kasongo, le commissaire provincial de la police pour la ville de Kinshasa : « Le gouverneur a invité les organisateurs de la marche. Ils n’ont pas répondu. Il n’a pas pris acte de cette marche. Il nous a instruit de prendre des dispositions pour sécuriser la population et empêcher quiconque qui tentera de marcher. Objectif zéro mort, parce ce que nous sécurisons, c’est la population, nos compatriotes. J’ai dit aux policiers de ne pas tirer sur la population qui est une population civile, qui n’est pas armée. Nous avons d’autres méthodes pour maintenir l’ordre public. On a le matériel non létal. On n’a pas le droit de tirer sur la population à balles réelles. Nous serons fermes, mais nous serons courtois ».
Cinq membres de huit leaders du CLC sont en clandestinité depuis le 28 décembre 2017 pour cause d’un mandat d’arrêt lancé contre eux, on ne voit comment ils pouvaient répondre à l’invitation du gouverneur. Situation du reste dénoncée par l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ). Dans son communiqué publié ce samedi, cette association accuse pour sa part le gouverneur Kimbuta « d’avoir refusé de recevoir deux avocats, mandatés par le CLC, pour le représenter à la séance de travail relative à la marche de ce 25 février, exigeant la présence physique de ses membres ».
Une astuce en réalité pour « faire arrêter les membres du CLC » conclut l’ACAJ ; surtout que le ministre de la justice et Garde des Sceaux Thambwe Mwamba avait affirmé jeudi 22 février que les autorités étaient toujours à la recherche des membres du CLC en cavale.
Luaba Wa Ba Mabungi
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