C’est une nouvelle journée de manifestation endeuillée qui s’achève sur l’ensemble du pays. Sur appel du Comité Laïc de Coordination (CLC), un collectif d’intellectuels proche de l’Église catholique qui manifeste pour l’application intégrale de l’Accord de la Saint-Sylvestre 2016 avant d’être violements dispersés par la police ce dimanche 25 février 2018 après les messes du matin.
Un mort à Kinshasa en la personne de Rossy Mukendi, Activiste du mouvement citoyen Collectif 2016 tué vers la paroisse St Benoit à Lemba. Deux autres morts à Kisangani et plusieurs blessés par balles tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays ainsi que des nombreuses arrestations.
Ces protestations citoyennes sont devenues par la force des choses un moyen pour les catholiques de refuser le « maintien au pouvoir du président Joseph Kabila » dont le deuxième et dernier mandat constitutionnel a expiré depuis le 19 décembre 2016. Le CLC exige en outre que M. Kabila le dise publiquement qu’il ne sera pas candidat aux élections prévues le 23 décembre 2018.
Ces marches sont organisées à l’appel du Comité laïc de coordination (CLC), un collectif d’intellectuels proche de l’Église catholique, qui demandent à M. Kabila de dire publiquement qu’il ne sera pas candidat aux élections prévues le 23 décembre 2018. Pour l’un des responsables du CLC, Thierry N’Landu sur TV5 ce soir à l’heure du bilan, « Nous sommes face à un régime qui n’a aucun respect pour la vie humaine. On peut changer de stratégie, de type de manifestations, il y aura toujours des morts ».
Agé de 46 ans, Kabila est toujours à la tête du pays alors que des élections initialement prévues fin 2017 ont été reportées en fin 2018 ; l’opposition l’accusant de tout faire pour rester au pouvoir. Les catholiques, soutenus par l’opposition et une partie de la société civile, veulent aujourd’hui « barrer la route à la présente dictature pour des élections libres, transparentes et apaisées ».
Les organisateurs de la marche interpellent aussi les membres de la communauté internationale pour « qu’ils aillent au-delà des condamnations de principe, car ils sont des témoins non seulement du blocage du processus électoral par le président Kabila, mais aussi des atrocités et de la barbarie qui émaillent ce processus ».
Pour rappel, les autorités iinterdisent toute manifestation politique de l’opposition depuis les journées sanglantes du 19 septembre 2016, quand les manifestants ont commencé à demander le départ du président Kabila à la fin de son deuxième et dernier mandat le 19 décembre 2016.
Luaba Wa Ba Mabungi