La messe de mémoire pour Éric et Rossy, les deux victimes assassinées de la 3ème marche pacifique du Comité Laïc de Coordination (CLC) du 25 février 2018 a été célébré ce matin en la Cathédrale Notre dame du Congo de la commune de Lingwala à Kinshasa. Il s’agit d’Éric Bokolo tué à Mbandaka et Rossy Mukendi Tshimanga tombé à Kinshasa ; tous deux sous les balles de la police nationale congolaise (PNC).
Dans son homélie, le prêtre officiant du jour ; l’Abbé Jean-Marie Konde a commencé par dire la raison de cette messe : « Honorer la mémoire de nos frères victimes de la répression barbare, leur péché ayant été la réclamation des préalables sûrs pour la tenue de bonnes élections. L’espérance ne trompe pas. Comme le disait l’une des victimes, le peuple gagne toujours » pour rappeler Rossy Mukendi Tshimanga.
Le curé de la paroisse Saint-Joseph de Matonge dans la commune de Kalamu et Aumônier des artistes pour l’archidiocèse de Kinshasa n’a manqué d’interpeller les dirigeants au pouvoir en ces termes : « Nous ne sommes pas ennemis, nous sommes tous citoyens de ce pays, pourquoi continuerons-nous à nous entretuer (…) Que chacun dans ce qui le concerne s’engage pour le bien être du pays. Cessons de nous entretuer, travaillons main dans la main, dans l’amour du Congo », a-t-il lancé.
Et de poursuivre que le « chrétien est un dérangeur pour ceux qui veulent vivre pour leur propre intérêt, tout appel à la conscience devient un danger pour les chrétiens qui réclament la justice et la démocratie », a-t-il conclut.
Les hommages les plus touchants ont été ceux rendus par Isidore Nday Wel, un des responsables du Comité Laïc de Coordination par des mots profonds : « Rossy & Éric sont entrés dans la famille des martyrs. Éric a été enterré comme un inconnu, et l’histoire du corps de Rossy ressemble à celle de Chebeya avec ces 2 autopsies. Le régime a peur des funérailles de ces martyrs ».
Contrairement aux deux précédentes, celle de ce matin n’a pas connu d’affluence on ne sait faute de quoi. A peine une centaine des participants dans une cathédrale à moitié vide parmi laquelle quelques membres de l’opposition et les familles des victimes.
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