« Jeux de chaise musicale » ou petite « révolution de palais », c’est selon pour expliquer le coup de théâtre intervenu depuis hier jeudi 15 mars 2018 au soir au Parti Lumumbiste Unifié (PALU) du patriarche Antoine Gizenga Funji.
En effet, le vieux chef a carrément limogé son fils Lugi Gizenga de la tête du parti comme Secrétaire Permanent et Porte-parole au profit de son neveu, Wolf Christian Kimasa qui devient de facto le numéro deux du parti. Autre décision de la soirée, l’exclusion du Comité exécutif et du Secrétariat permanent de l’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito, par-dessus beau-frère de Gizenga.
Dans la foulée de cette nomination, quatre nouveau Secrétaires permanents adjoints chargé de la coordination des Commissions des Conseillers généraux font leur entrée : Godefroid Mayobo aux questions stratégiques, Sylvain Ngabu pour les questions administratives et juridiques, Georgine Madiko à l’Inspection, contrôle et vérification et enfin Jean-Baptiste Ntawa à l’Information, éducation civique et politique.
Fonctionnant sous la coordination du Secrétaire permanent et Porte-Parole du parti, les Secrétaires permanents Adjoints président les réunions de leurs commissions respectives dit l’Acte de leur nomination.
Mais pourquoi cette préférence en un moment où des grandes manœuvres sont constatées au sein des formations politiques du pays, surtout que la semaine dernière ; le fils discutait déjà avec le Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba pour une éventuelle alliance en prévision des élections de fin d’année ?
L’on se rappellera que la nomination de Lugi Gizenga issu du premier mariage d’Antoine Gizenga avait été en partie à la base du divorce du patriarche avec sa deuxième épouse avec qui soit resté plus de 50 ans avec lui. La guerre de succession a encore des beaux jours au sein de ce parti…
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Celui qui est considéré comme « le meilleur choix » du vieux, Wolf Christian Kimasa voit enfin son heure arrivée pour prendre la destinée du parti. L’ancien Administrateur Directeur-Général de l’Office Congolais des Contrôles (OCC), candidat malheureux à la succession d’Antoine Gizenga comme Premier ministre, poste qui lui fut soufflé par un certain Adolphe Muzito tombé de nouveau en disgrâce après un bref retour dans les instances du parti.
Pour expliquer ce second limogeage de Muzito des instances du parti, une source anonyme avance que Wolf Kimasa « ne pouvait pas cohabiter » avec Muzito qui serait jadis à la base de ses déboires et qui l’aurait fait jeter en prison trois mois durant lorsqu’il était premier ministre.
Luaba Wa Ba Mabungi
