CHRONIQUE DES MATIÈRES PREMIÈRES Par Claire Fages
Face au quasi-monopole de la République démocratique du Congo sur la ressource en cobalt, les fabricants de batteries se mettent à soutenir des projets miniers en Australie et au Canada.
La peur de manquer de cobalt s’est emparée des fabricants coréens et japonais de batteries électriques. Les voilà qui signent des accords et parfois même des accords d’approvisionnement à long terme, avec des petites sociétés minières qui n’ont même pas encore finalisé leurs projets d’extraction minière, au Canada ou en Australie. Un mouvement de panique face à la mainmise de plus en plus forte de leurs concurrents chinois sur la ressource de cobalt du Congo.
Le raffineur chinois GEM s’est emparé du quart de la production de RDC, en signant un accord pour 52 000 tonnes sur trois ans avec Glencore, un quart de l’offre congolaise. Lorsque l’on sait que c’est un autre groupe chinois China Molybdenum, qui a racheté l’autre gisement géant de cuivre de RDC, Tenke Fungurume, il y a de quoi, effectivement, s’inquiéter d’une mainmise progressive des opérateurs chinois sur la ressource congolaise de cobalt. Et du coup sur toute la filière du véhicule électrique, dont les ventes ont augmenté de 58 % rien que l’an dernier.
C’est pourquoi les fabricants de batteries des autres pays d’Asie encouragent des projets miniers hors de RDC.
Le coréen SK Innovation a, selon Reuters, conclu un accord d’approvisionnement exclusif de sept ans avec Australian Mines, histoire d’encourager cette juniore minière à boucler son financement. Elle souhaiterait commencer à extraire ses premières quantités de cobalt associé au nickel, à Sconi, dans le Nord-est australien à partir de 2020. Une demi-douzaine d’accords de ce type aurait été conclus pour accélérer l’extraction du cobalt en Australie et au Canada. Des mines qui auraient en outre l’avantage de ne pas avoir les mêmes problèmes de gouvernance que le Congo aux yeux des acheteurs de batteries électriques.
Tous ces nouveaux projets vont-ils changer la donne ?
Sans doute pas. L’Australie a beau receler les deuxièmes réserves de cobalt au monde (1,2 mt), elles sont trois fois moins importantes (3,5 mt), et beaucoup plus éparpillées qu’en RDC, véritable exception géologique pour la teneur en cobalt de ses gisements, souligne Patrice Christman expert des métaux rares.
Le seul projet alternatif qui soit financé, le projet australien de Panorama Resources à Savannah, ne pourra fournir que huit mois de production mondiale de cobalt. On n’est pas près de sortir de cette crise d’approvisionnement en cobalt.
Article à lire sur : Cobalt : Les fabricants de batterie soutiennent des projets miniers hors du Congo http://www.rfi.fr/emission/20180321-cobalt-fabricants-batterie-soutiennent-projets-miniers-hors-congo?ref=li
Fille de journaliste et pionnier de l’indépendance Joseph Mbungu Nkandamana dit le « Mukandier » pour ses…
As every year, « Le Ministère Femmes Affranchies » is holding its « Mega Conference » in the City…
Comme chaque année, « Le Ministères Femmes Affranchies » organise sa « Méga Conférence » dans la Ville de…
Après l’acte odieux de vandalisme subit dans la nuit de dimanche à lundi, le mausolée…
Acte prémédité ou vandalisme sauvage, l’indignation est à son comble depuis la découverte le matin…
« Si Rome a souvent connu l’échec militaire sous la République, elle a toujours su se…