La controverse « machine à voter » et « nombre d’électeurs » publiés par la CENI n’est pas prête à s’éteindre. Après que la commission électorale sud-coréenne ait « critiqué dans un communiqué le choix de son homologue congolaise d’utiliser des « machines à voter » lors de la présidentielle de décembre, indiquant qu’elle n’apportera aucun soutien officiel, ni aucune garantie à ce projet, dont elle exprime « de sérieuses inquiétudes », c’est autour des opposants congolais de s’en prendre à la future organisation des élections prévues en décembre prochain.
Réunis ce mercredi 11 avril 2018 ; cinq groupements politiques UDPS/Alliés (Félix Tshisekedi), MLC/FRC (Ève Bazaiba), UNC/Alliés (Baudouin Mayo), CNB/Syenco (Freddy Matungulu représenté) et Ensemble (Pierre Lumbi) dénoncent « l’attitude désinvolte de la CENI dans la gestion du processus électoral » en cours et « insistent sur l’urgence des mesures correctives pour garantir la crédibilité des résultats des prochaines élections ».
Pour les opposants, « les données statistiques des électeurs présentées par la CENI sont carrément incorrectes notamment 46.542.236 enrôlés pour 5.381.763 doublons radiés et 902.290 mineurs » ; le total consolidé de 40.258.236 d’électeurs ne correspondant pas au chiffre affiché par la CENI qui est de 40.287.387 électeurs. La différence entre les deux chiffres (total consolidé de 40.258.236 et total affiché de 40.287.387) ; soit 29.151 électeurs dénote de cette inexactitude mais pour quel dessein ?
Le nombre élevé de « doublons » et l’enrôlement des mineurs et enfants » dénotent de « l’irresponsabilité et d’une tentative de tricherie en amont, ce qui constitue des actes inciviques et susceptibles des poursuites judiciaires » dénoncent les opposants.
Les opposants se disent également contre la « Machine à voter » de la firme sud-coréenne Miru System aujourd’hui en proie à une information judiciaire dans le pays de fabrication. La prise de position officielle du gouvernement de Corée du Sud, le retrait de son soutien technique de l’Association Mondiale des Organes de Gestion des Elections (A-WEB) à la CENI et la désapprobation de la Commination électorale sud-coréenne sur cette machine consolide les opposants congolais.
Le groupement des opposants rappelle que l’entêtement de la CENI pour l’utilisation de la machine à voter viole non seulement la constitution, mais aussi les dispositions pertinentes de la loi électorale ainsi que le calendrier électoral qui prévoit les opérations d’impression et de déploiement des bulletins de vote.
Les opposants terminent par en appeler au peuple « à rester vigilant, à ne pas céder à la manipulation et à s’apprêter à exercer sans retenu son droit constitutionnel de changer démocratiquement le leadership du pays »
🔴 Vidéo #11Avril
Déclaration Commune #OppositionCongolaise par @Evebazaiba @fatshi13 @JMambeke @VitalKamerhe1@PierreLumbi @CongoCheri#UNC #UDPS #MLC #ENSEMBLE #CNB
🎬Complet : https://t.co/HeRLunAZ2Q pic.twitter.com/H93jYbRRo3— Michel Moto (@MichelMoto1) 11 avril 2018
Roger DIKU