On le sait déjà. Il existe bel et bien des cultivateurs qui coopèrent avec les auteurs des massacres dans la région de Beni au Nord-Kivu. Certains d’eux sont déjà arrêtés par les services de sécurité de Beniville. Un de ces présumés complices aurait témoigné de sa connivence devant la presse de Beni le week-end du 20 avril 2018.
Katembo Samalira est un habitant du quartier Ngondolio de Beni. Il est aussi un cultivateur qui mène ses activités champêtres dans le Mayangose. Il a révélé sans peur que certains cultivateurs et pêcheurs qui pêchent du poisson clandestinement dans la rivière Semuliki ont payé des redevances aux rebelles ADF en vue d’accéder à leurs champs sans le moindre risque.
« Ils prenaient nos récoltes ou nos poissons. Moi, j’étais comme le percepteur de ce qu’on peut appeler leur taxe. Ils nous disaient que nous pouvons travailler nos champs, sans craindre. Ça nous donnait espoir de rester dans nos champs, à Mayangose-Lahaie. Toutefois, je sais qu’ils tuent les gens. Mais à nous agriculteurs, ils disaient que nous n’avons pas de problème avec eux », confie cet habitant.
Ce présumé collaborateur des rebelles ADF avoue avoir cohabité avec eux pendant un bon moment avant qu’il n’alerte les services sécurité sur cette coopération qui fait courir des risques aux civils.
« Nos champs, c’est leur lieu de passage. Ils y font des vas-et-viens. On peut se saluer maintenant et après l’on apprend qu’ils ont tué des civils à côté. Ils ont encore tué il n’y a pas longtemps. En outre, je joue le rôle de renseignant pour les FARDC à qui je fais toujours rapport. Mais nous avons craint d’être un jour nous-même victimes de cette coopération. C’est pourquoi nous avons tous fui », ajoute cette source.
Depuis plusieurs jours, l’armée appelle les habitants de Beni à dénoncer tout mouvement suspect dans cette partie où le phénomène ADF est devenu un véritable serpent à plusieurs têtes. Plusieurs centaines de personnes ont déjà été exécutées par des porteurs d’armes blanches et celles à feu. Dans certains cas, ils procèdent par décapitation, amputation des membres ou fusillades. Dans d’autres cas, ils enlèvent des personnes pour les abandonnées déjà mortes dans la forêt.
Jack Katson Maliro
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