Capture d’écran /La Croix. 27 avril 2018
Afrique du Sud, Kenya, Tanzanie, Soudan du Sud, Cameroun… L’Église catholique s’implique à nouveau sur le champ politique dans biens des pays africains. Pourquoi un tel engagement ?
Mal-gouvernance, manipulation des élections, tripatouillages constitutionnels… De plus en plus d’Églises africaines s’élèvent contre les maux qui rongent le pouvoir et le monde politique. Le cas de la République démocratique du Congo (RDC) est le plus emblématique : après avoir présidé l’accord sur le nouveau calendrier de l’élection présidentielle, et après avoir constaté la mauvaise volonté du pouvoir à l’appliquer, l’épiscopat dénonce ouvertement les manœuvres du président congolais et soutient les manifestations contre le régime lancé par ses fidèles.
Afrique du Sud, Kenya, Tanzanie, Soudan du Sud, Cameroun… L’Église catholique s’implique à nouveau sur le champ politique dans biens des pays africains. Et même dans des pays où elle n’était pas connue pour cela comme au Gabon, au Tchad et au Togo.
Alors, pourquoi un tel engagement ? Faisons le tour de la question.
Évoquons trois raisons. La première touche à la doctrine.
Depuis le Concile Vatican II, l’Église catholique défend le principe d’une « saine coopération » entre « la communauté politique et l’Église » en vue du « bien de tous ».
Lors de la seconde assemblée spéciale pour l’Afrique organisée par Rome en 2009, Benoît XVI précise sans équivoque que la voix des évêques résonne « comme celle d’un veilleur sur la cité ». Et que leur parole prophétique est attendue « face aux problèmes politiques touchant aux consultations, aux élections, aux injustices, aux violations des droits de l’homme, etc. ».
Une deuxième raison touche à la communion des évêques d’Afrique avec le pape François. Celui-ci soutient clairement leur démarche. On le voit dans ses nominations. Lorsqu’il élève au titre de cardinal, le jeune évêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, ce n’est pas d’abord pour ses qualités de théologien mais parce qu’il a un rôle au premier plan dans la crise centrafricaine.
Parmi les huit cardinaux qui composent son conseil, au Vatican, pour réformer le gouvernement de l’Église (G8), qui choisit-il ? Mgr Laurent Monsengwo, la figure qui incarne en RDC l’opposition de l’Église catholique à Joseph Kabila. La diplomatie du pape François est assurée par Mgr Paul Gallagher, l’ancien nonce apostolique en Tanzanie et au Burundi.
La troisième raison est plus prosaïque. Rome ne doit pas perdre l’Afrique, et surtout les plus jeunes qui souffrent de vivre dans tant de pays gangrénés par la corruption.
70 % des Subsahariens ont moins de 30 ans et l’Afrique est le continent où le nombre de catholiques augmente le plus chaque année : + 7,4 millions en 2015, quand l’Europe perd, elle, 1,3 million de catholiques.
Mais le développement de l’Église est de plus en plus concurrencé par les évangéliques. Et sa mobilisation face aux pouvoirs politiques est surveillée de près par les jeunes qui aspirent à la démocratisation et qui ne la voient toujours pas advenir.
Cependant, cet engagement des Églises dans le jeu politique ne touche pas tout le continent. Elles battent parfois en retraite quand le régime est trop menaçant, comme au Burundi. Soient-elles partagées par intérêt le point de vue du pouvoir, comme ce fut le cas au Rwanda en 1994. Ou encore, elles se font discrètes quand, dans un pays musulman, elles représentent une minorité tolérée.
Laurent Larcher
Article à lire sur : Pourquoi, en Afrique, l’Église catholique s’engage-t-elle dans le jeu politique ? https://africa.la-croix.com/afrique-leglise-catholique-sengage-t-jeu-politique%E2%80%89%E2%80%89/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
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REFLEXIONS SUR LA SITUATION POLITIQUE ACTUELLE DE LA RDC IX : PEUPLE CONGOLAIS, NOUVEL ISRAËL ?
Prof. MAGLOIRE MULEKA DITOKA WA KALENGA*
Je prends ma plume pour m´adresser à mes frères et soeurs de la République Démocratique du Congo - RDC; pour exercer, bénévolement, mon droit à l´opinion sur la situation politique qui prévaut actuellement dans notre pays. J´invite, particulièrement, la jeunesse congolaise à me lire attentivement car c´est elle qui constitue le groupe des dirigeants de demain
Mes réflexions, je les adresse à un public bien selectionné que je considère comme un groupe dynamique des formateurs d´opinion positive, donc Vous qui me lisez maintenant. Elles portent sur ce que tout le monde sait: la crise politique actuelle en RDC.
J´ai déjà écrit huit articles à ce sujet, chaque article ayant un sous-titre différent.
Actuellement, toutes les énergies sont dirigées vers un seul focus : les élections générales prévue, par la CENI, en date du 23 décembre de cette année. Ces élections, auront-elles lieu ou n´auront-elles pas lieu ? En guise de réponse à cette question, chacun y va selon ses goût et ses croyances.
Croyances ?
Oui. L´Eglise catholique de la RDC, non seulement, par les Laïcs interposés, elle s´est rangée du côté du « contre le régime en place », mais aussi, elle implique la Sainte Bible dans la bagarre.
Comment cela, me demandez-vous. Suivez.
J´ai dit: “suivez”. C´est plutôt: “lisez”.
Lisez donc le titre de cet article publié, en date du 26 avril 2018, par le journal Pospérité-Online :
« Elections 2018 : l´AETA et le CALCC parlent d´obstacle »
Le journal ne nous donne pas la définition de chacun de ces sigles AETA et CALCC. Tout ce qu´il écrit, c´est principalement ceci :
« Comment aller aux élections apaisées alors qu´une frange importante de l´Opposition continue à rejeter la machine à voter ? Comment aller aux élections, aux résultats acceptables par tous, alors que le décor de la contestation est déjà posé en amont, avec les exigences formulées autour de l´audit du fichier électoral ? Comment donc y aller en l´abscence d´une volonté réelle de décrisper la situation politique et tant que la CENI et le CSAC n´auront toujours été redynamisés, conformément à l´Accord de la Saint Sylvestre ? »
Comme on le constate, l´AETA ne croit pas à l´organisation des élections cette année. Mieux, si l´AETA y croit, il prophétise déjà le chaos dans le sens que quelque soit le gagnant et quelques soient les résultats, cers derniers seront rejetés et on retournera à case zéro avec les dialogues, les contestations, les manifestations et les morts.
En tout cas, je suis dans l´impossibilité de dire si l´AETA est ou non une structure de l´Eglise catholique. Mais, de par le fait qu´elle prophétise déjà le chaos, on doit supposer que l´AETA est une structure d´une église chrétienne.
Passons. On y reviendra.
Et le CALCC, quelle est son opinion ?
La Prospérité répond : « Quant au CALCC (celui-ci) insiste, particulièrement, sur la puissance du pardon, la prise de conscience et le sens de la repentance des acteurs politiques ».
CALCC ? Hum ! Ça sent du CLC. N´est-ce pas? Cette sigle doit se référer à quelque chose comme Comité ou Conseil des Laïcs Catholiques. Donc une structure de l´Eglise catholique congolaise. Voilà qui m´intéresse en ce moment.
Que dit donc le CALCC et qui m´amène à donner à mon actuel article le sous-titre de « Peuple congolais, nouvel Israël » ?
Avant de répondre à ma propre question, je voudrais révéler ce que dit le CALCC, relativement au titre de mon article et, conséquemment, de par la suite, d´en expliquer en détails le sens.
1- Que dit le CALCC et qui me fait dire que le peuple congolais est le nouvel Israël ?
Selon le journal la Prospérité, le CALCC considère les dirigeants du Régime actuel, donc la Majorité présidentielle et son Autorité morale, comme étant des véritables suppôts de Santan. (Personnellement, je ne partage pas cette opinion, au nom de Dieu qui nous interdit de juger pour ne pas être jugés).
Ainsi donc, le CALCC « invite les chrétiens à intensifier les prières parce que le problème du pays dépasse la dimension humaine ».
Comme possédé par le Saint Esprit, le CALCC affirme ce qui suit :
- « Au propre comme au figuré les démons se déchaînent sur la nation (...) pour empêcher l´éclosion et l´émergence du leadership de cette Nation, un leadership fortement marqué par les valeurs de l´Évangile pour porter une nouvelle civilisation de l´humanité, civilisation de l´amour, de la paix et la prospérité pour tous » ;
- « C´est là, la source du problème (...). Les forces du mal se liguent pour étouffer dans l´oeuf ce merveilleux plan. Mais, pour les vaincre (...), il faut utiliser la grande arme de la prière et du pardon qui commence par la repentance » ;
- « Chacun dans sa vie et là où il travaille, doit pouvoir se repentir. Ce n´est pas de la blague. Et, ce n´est pas un exercice facile (...) ».
-
- Voilà donc en substance ce que le CALCC visione comme cadre appocalytique et eschatologique qui attend notre pays si on ne priait pas. Selon le CALCC le danger est que les démons déchaînés empêcheraient « l´éclosion et l´émergence du leadership de cette Nation, un leadership fortement marqué par les valeurs de l´Évangile pour porter une nouvelle civilisation de l´humanité, civilisation de l´amour, de la paix et la prospérité pour tous ».
-
- Ces affirmations ne laissent pas d´être prophétiques car le CALCC parle de l´émergence d´un leadership axé sur les valeurs de l´Evangile et dont le Peuple congolais serait investi.
- Mais, par qui le peuple congolais serait-il investi d´une telle mission ? Le CALCC ne le dit pas.
C´est ici que je voudrais lui venir en aide à partir du moment où, pour étayer ces affirmations, cette structure des laïcs catholiques cite l´Évangile, donc, la Sainte Bible.
Avec toute humilité et modestie qui me caractérisent, je voudrais venir en aide au CALCC atravers la réponse à cette question :
2- Peuple congolais, nouvel Israël ?
Voilà une question curieuse que je pose à partir des affirmations du CALCC:
- « Au propre comme au figuré les démons se déchaînent sur la nation (...) pour empêcher l´éclosion et l´émergence du leadership de cette Nation, un leadership fortement marqué par les valeurs de l´Évangile pour porter une nouvelle civilisation de l´humanité, civilisation de l´amour, de la paix et la prospérité pour tous » ;
De quelle Nation s´agit-il ? Il s´agit de la Nation congolaise, bien sûr.
L´Evangile, c´est-à-dire, la Bible, aurait-elle donné à cette Nation la mission de réaliser l´éclosion et l´émergence du leadership marqué par les valeurs de l´Evangile pour porter une nouvelle civilisation de l´humanité ?
Chrétiennement parlant, je réponds catégoriquement « OUI » !
Quelles en sont les preuves ?
Ma réponse est catégoriquement celle-ci : « Bible, Ésaïe, 18 : 1-7 ».
Je sais que tout chrétien qui me lit possède la Bible et que tout le monde est capable de lire la Bible. Toutefois, ici, je voudrais épargner mes lecteurs d´aller fouiner dans leur bibliothèque pour trouver la Bible et lire Ésaïe, 18 : 1-7.
Je me suis donc donné la peine de reproduire, intégralement, ce que dit la Bible à propos des affirmations du CALCC et relativement à mon article.
Le problème posé est celui de prouver, bibliquement, les affirmations du CALCC et d´en faire la démonstration avec les données géographiques actuelles.
Avant toute chose, nous devons savoir que le CALCC ne donne aucune preuve sur ses affirmations. Il s´agit donc d´une parole d´Évangile, impliquant la foi chrétienne. Moi, je suis chrétien, mais un chrétien têtu qui cherche les preuves, dans la mesure du possible. Je veux prouver les affirmations du CALCC par la Bible. Pour prouver les affirmations du CALCC, nous devons faire ceci : d´abord présenter crûment la prophétie du prophète Ésaïe ; ensuite, interprêter chaque contenu de la propthétie à la lumière des cartes hydrographysiques de l´Afrique et de la RDC ; enfin, établir une relation entre celle-ci et les affirmations du CALCC
2.1- Présentation crûe de la prophétie du prophète Ésaïe.
Que dit donc le prophète Ésaïe ?
Au chapître 18, versets 1 à 7 de la Sainte Bible, le prophète Ésaïe dit ceci :
2.1.1- Terre, où retentit le cliquetis des armes, au- delà des fleuves de l´Éthiopie ;
2.1.2- Toi qui envoies sur mer des messagers, dans des navires de jonc voguant à la surface des eaux ! Allez, messagers rapides, vers la nation forte et vigoureuse, vers ce peuple redoutable depuis qu´il existe, Nation puissante et qui écrase tout, et dont le pays est coupé par des fleuves ;
2.1.3- Vous tous, habitants du monde, habitants de la terre, voyez la bannière qui se dresse sur les montagnes, écoutez la trompette qui sonne !
2.1.4- Car ainsi m´a parlé l´Éternel : je regarde tranquillement de ma demeure, par la chaleur brillhante de la lumière, et par la vapeur de la rosée, au temps de la chaude moisson.
2.1.5- Mais, avant la moisson, quand la pousse est achevée, quand la fleur devient un raisin qui mûrit, il coupe les sarments avec des serpes, il enlève, il tranche les ceps...
2.1.6- Ils seront tous abandonnés aux oiseaux de proie des montagnes et aux bêtes de la terre ; les oiseaux de proie passeront l´été sur leurs cadavres, et les bêtes de la terre y passeront l´hyver.
2.1.7- En ce temps-là, des offrandes seront apportées à l´Éternel des armées, par le peuple redoutable depuis qu´il existe, Nation puissante qui écrase tout, et dont le pays est coupé par des fleuves ; elles seront apportées là où réside le nom de l´Éternel des armées, sur la montagne de Sion.
Vous venez de lire la prophétie d´Ésaïe. Chacun de nous peut l´interprêter comme il entend. Personnellement, je trouve que les affirmations du CALCC ont beaucoup de choses en commun avec la prophétie d´Ésaie et que cette prophétie parle du peuple congolais.
2.2- Interprêtation osée de la prophétie d´Ésaïe.
2.2.1- Terre, où retentit le cliquetis des armes, au- delà des fleuves de l´Éthiopie ;
De tous les pays d´Afrique, la RDC est le seul pays situé au-delà des fleuves de l´Éthiopie et où retentit, sans arrêts le cliquetis des armes : rébellions, milices, sessessions.
2.2.2- Toi qui envoies sur mer des messagers, dans des navires de jonc voguant à la surface des eaux ! Allez, messagers rapides, vers la nation forte et vigoureuse, vers ce peuple redoutable depuis qu´il existe, Nation puissante et qui écrase tout, et dont le pays est coupé par des fleuves ;
Ici, les mots-clés sont donnés par les phrases suivantes : « Terre, où retentit le cliquetis des armes, au- delà des fleuves de l´Éthiopie » et « Nation puissante et qui écrase tout, et dont le pays est coupé par des fleuves ».
Dans toute l´Afrique, la seule Nation dont le pays situé au-delà des fleuves de l´Éthiopie où retentit le cliquetis des armes et qui soit coupé par des fleuves est la République Démocratique du Congo. Il suffit de regarder la carte hydrographique comparée de l´Afrique pour s´en rendre compte. On verra la situation de la RDC au-delà des fleuves de l´Éthiopie, seul pays coupé, non pas par un fleuve, mais par des fleuves, des rivières des lacs et coupé, de bout-en-bout, par le fleuve Congo. Il n´y a aucun doute : le peuple dont parle Ésaïe est le Peuple congolais.
2.2.3- Vous tous, habitants du monde, habitants de la terre, voyez la bannière qui se dresse sur les montagnes, écoutez la trompette qui sonne !
Les mots-clés sont : la bannière et la trompette. Ici, la bannière est le drapeau de la République Démocratique du Congo. De ces huit bannières laquelle est celle dont parle Ésaïe ? À mon humble avis, le critère de choix doit être le principe d´approximation historique. Ainsi donc, la bannière dont parle le Prophète Ésaïe est le drapeau de l´État Indépendant du Congo (1877-1960). En effet, 1877 est plus près de l´époque du prophète Ésaie que les autres années mentionnées.
Ainsi donc, pour que la prophétie d´Ésaïe s´accomplisse, le peuple congolais doit réviser la Constitution et re-adopter,comme drapeau, la bannière de l´État Indépendant du Congo.
Maintenant, il y a le problème de la trompette. Qu´entend-on par trompette et de quelle trompette s´agit-il dans le cas de la RDC ? Par trompette, dans le cas d´un pays, il s´agit de son hymne national. Pour la RDC, il y en a deux : Indépendance Chacha et le Debout Congolais. Pour en choisir un, nous devons appliquer le critère utilisé pour le choix du drapeau. Ainsi donc, l´hymne dont parle Ésaïe est « Indépendance Chacha », trompette qui a sonné à la Table Ronde de Bruxelles en 1959.
Ainsi donc, pour que la prophétie d´Ésaïe s´accomplisse, le peuple congolais doit réviser la Constitution et re-adopter,comme hymne, Indépendance Chacha et non plus le Debout congolais, chanté dans une langue qui ne caresse pas notre égo dans le sens du poil.
2.2.4- Car ainsi m´a parlé l´Éternel : je regarde tranquillement de ma demeure, par la chaleur brillhante de la lumière, et par la vapeur de la rosée, au temps de la chaude moisson.
Les mots-clés sont : « au temps de la chaude moisson ». Cela signifie, au temps de la guerre que Dieu va mener contre tous les pays qui ont massacré le peuple congolais.
2.2.5- Mais, avant la moisson, quand la pousse est achevée, quand la fleur devient un raisin qui mûrit, il coupe les sarments avec des serpes, il enlève, il tranche les ceps...
La moisson signifierait la protection du peuple congolais par Dieu au temps de la guerre divine. Malheur aux peuples qui ont décimé le peuple congolais. Car :
2.2.6- Ils seront tous abandonnés aux oiseaux de proie des montagnes et aux bêtes de la terre ; les oiseaux de proie passeront l´été sur leurs cadavres, et les bêtes de la terre y passeront l´hyver.
Et voici l´image terrible qui sera vue après la guerre que Dieu va mener, en son temps, contre les pays qui ont attaqué injustement le peuple congolais. Enfin :
2.2.7- En ce temps-là, des offrandes seront apportées à l´Éternel des armées, par le peuple redoutable depuis qu´il existe, Nation puissante qui écrase tout, et dont le pays est coupé par des fleuves ; elles seront apportées là où réside le nom de l´Éternel des armées, sur la montagne de Sion.
Les mots -clés sont : le peuple redoutable depuis qu´il existe, Nation dont le pays est situé au-delà des fleuves de l´Ethiopie et qui est coupé par des fleuves. Bref, le Peuple congolais. Ce Peuple sera le nouveau Peuple de Dieu, il remplacera le peuple d´Israël. C´est le Peuple congolais qui, désormais, apportera des offrandes à l´Éternel des armées. Le peuple congolais est redoutable, non pas dans le sens qu´il soit plus fort que les autres peuples. Il est redoutable car il est le peuple de Dieu et qu´il est convoité par les grandes puissances qui cherchent à voler ses richesses par voie de la balkanisation. Mais le peuple congolais résiste et résistera jusqu´à la victoire finale de Dieu sur ses ennemis. Le peuple congolais apportera les offrandes là où réside désormais le nom de l´Éternel des armées, sur le mont Ngaliema, nouvelle montagne de Sion.
3- Relation entre la prophétie du prophète Ésaïe et les affirmations du CALCC.
À la lecture des interprêtations de la prophétie du prophète Ésaïe on peut se rendre à l´évidence qu´il y a une similitude entre cette prophétie et les affirmations du CALCC. On doit signaler particulièrement le verset 7 :
« En ce temps-là, des offrandes seront apportées à l´Éternel des armées, par le peuple redoutable depuis qu´il existe, Nation puissante qui écrase tout, et dont le pays est coupé par des fleuves ; elles seront apportées là où réside le nom de l´Éternel des armées, sur la montagne de Sion »
- Et le CALCC affirme : « « Au propre comme au figuré les démons se déchaînent sur la nation (...) pour empêcher l´éclosion et l´émergence du leadership de cette Nation, un leadership fortement marqué par les valeurs de l´Évangile pour porter une nouvelle civilisation de l´humanité, civilisation de l´amour, de la paix et la prospérité pour tous » ;
Comparant les deux textes, on ne peut que reconnaître cette vérité : les deux textes parlent d´une même Nation, la nation congolaise ou l´ensemble des éthnies qui composent cette Nation.
Conclusions.
Notre article porte le titre sous forme d´une question : PEUPLE CONGOLAIS, NOUVEL ISRAËL ?
Notre objectif n´était pas de démontrer que le Peuple Congolais est, effetivement, le nouvel Israël. Notre but était de prouver que la Nation dont parle le CALCC est la même Nation concernée par la prophétie du Prophète Ésaië et que cette Nation est la nation congolaise, comparativement parlant.
Nous savons que les Saintes Écritures nous parlent du peuple d´Israël comme peuple de Dieu. Mais, soudain, le prophète Ésaïe nous indique un autre peuple qui offrira des offrandes à l´Éternel des armées. Il s´agit d´un autre peuple que le peuple d´Israël. Ce nouveau peuple de Dieu constitue une Nation dont la mission, comme le dit si bien le CALCC, est de permettre l´éclosion (offrir les offrandes) et l´émergence du leadership fortement marqué par les valeurs de l´Évangile pour porter une nouvelle civilisation de l´humanité, civilisation de l´amour, de la paix et la prospérité pour tous.
Que dire de tout cela ?
Les visions appocalyptiques et schatologiques de l´AETA et du CALCC valent ce qu´elles valent. Ce qui est important, à mon point de vue, est le suivant :
1)- que soit vraie ou fausse l´affirmation selon laquelle le peuple dont parle le prophète Ésaïe est le peuple de Dieu, cela n´a aucune importance.
2)- ce qui est important est qu´il y a une similitude, une équivalence, entre la Nation dont parle le prophéte Ésaïe dans la Sainte Bible et celle dont parle le CALCC.
3)- Considérant cette équivalence, et seulement cette équivalence, nous invitons les leaders d´opínion de capitaliser cette vision du prophète Ésaïe et d´en faire un facteur de fiérté et d´union entre toutes les éthnies ou Nation de notre pays.
4)- Notre cri de guerre serait désormais. « Peuple congolais, nouvel Israël ».
Amén.
Magloire Muleka Ditoka wa Kalenga.
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*Docteur en Sciences de l´Université de São Paulo (Brésil)