C’est une scène émouvante et emprunte d’émotion que celle qui s’est déroulée hier lundi 30 avril 2018 à Kinshasa Gombe devant le siège de la Monusco : arborant les deux médailles de champion d’Afrique et du Congo de son feu père Rossy Mukendi Tshimanga, son fils aîné réclamait à ce qu’on lui « rende son père ».
Une poigné des militants appartenant aux Mouvements citoyens et de de jeunes Collectif 2016 de feu Rossy Mukendi Tshimanga, COCORICO RDC et ECCHA accompagnaient son fils en manifestant pour demander la restitution du corps de l’activiste assassiné le dimanche 25 février 2018 par les forces de la police nationale congolaise en vue de ses obsèques.
Arborant T-Shirt avec effigie de leur collègue assassiné, bouches bâillonnées et portant des calicots « Tokunda Rossy = Enterrons Rossy », les activistes exprimaient ainsi leur révolte devant le bureau de la représentation de l’ONU en RDC pour que cette dernière intervienne dans ce dossier.
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Plus de 60 jours après sa mort tragique, sa famille biologique par ses parents, son épouse et ses enfants ainsi que ses amis activistes se disent choqués du refus des autorités politico-judiciaires et sécuritaires pour la libération du corps du défunt pour qu’on lui organise les obsèques. Car comme le reste de la population, le droit aux obsèques demeure reconnu même pour les condamnés à mort, ce qui n’a jamais été du reste le cas pour Rossy bien qu’il soit tombé sous les balles du régime.
Luaba Wa Ba Mabungi
