Près de trois mois après son assassinat le dimanche 25 février 2018 par la police nationale dans l’enceinte de l’Eglise Saint Boniface de Lemba, l’activiste congolais Rossy Mukendi Tshimanga aura enfin droit à des obsèques dignes et populaires.
Après moults difficultés, c’est finalement ce vendredi 18 mai 2018 que sa famille a pu récupérer sa dépouille de la morgue de l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa (Ex-Maman Yemo) vers la Salle ASSANEF dans la commune de Lingwala, lieu choisi pour les funérailles ainsi que des hommages populaires.
Une centaine des jeunes militants pro-démocratie dont son mouvement le Collectif 2016 et des nombreux badauds accompagnaient cette procession au cri de son slogan « Le peuple Gagne Toujours ».
Selon le programme établi pour ce premier jour du 18 mai 2018, une fois le cercueil parvenu au lieu des funérailles, il y aura un moment de recueillement en sa mémoire suivi de la présentation de son œuvre et de la signature de livre des condoléances. Il s’en suivra une animation musicale, une messe d’action des grâce, des témoignages et une projection des photos et œuvres de l’illustre disparu jusqu’au petit matin.
Le second et dernier jour, le samedi 19 mai 2018 ; Le corps sera acheminé en la Cathédrale Notre Dame du Congo à quelques pas de l’endroit d’exposition pour une messe de mort qui sera dite par l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya en personne. En début d’après-midi il sera conduit vers sa dernière demeure dans les cimetières de Nécropole dans la commune de la N’Sele où il reposera pour l’éternité.
Lire aussi : RDC : A quand les obsèques de Rossy Mukendi Tshimanga ? https://www.afriwave.com/2018/04/22/rdc-a-quand-les-obseques-de-rossy-mukendi-tshimanga/
Et après ?
Une fois les obsèques terminés, il se posera la question de la justice afin d’établir les responsabilités : qui tué Rossy Mukendi, sur ordre de qui et pourquoi ?
Comme beaucoup d’autres jeunes à travers le pays depuis le 31décembre 2017, Rossy Mukendi est tombé en « martyr de démocratie » pour avoir réclamer dans la rue le respect de la Constitution au cours des marches pacifiques sur appel du Comité Laïc de Coordination (CLC), notamment le 14 janvier et le 25 février 2018.
Luaba Wa Ba Mabungi
