MANIEMA : L’Ex-ministre Nyota Amisi hospitalisée après sa démission

Le déshonneur et l’humiliation auront été plus lourds à supporter, sans compter cette pression populaire qui a fait la risée du monde entier que de ses administrés que l’ex-ministre de Genre et Famille, Communication, Culture et Médias a fini par rendre son tablier après son interview catastrophique.

Dans sa lettre de démission en français impeccablement rédigée alors qu’elle avait du mal à s’exprimer dans la même langue au cours de son entretien avec la presse, Mme Nyota Amisi Annie évoque le fait que « sa nomination a soulevé certaines questions d’ordre personnel purement familial, qui ne me permettront pas d’exercer en toute indépendance et liberté, les hautes fonctions qui m’ont été confiée, ce qui me pousse de vous présenter ma démission pour des raisons de convenances personnelles ».

De l’incompétence à la base de son ridicule, aucune allusion n’y étant faite mais elle « rassure de sa disposition à toujours servir pour le compte de la province et derrière les actions de son bienfaiteur, le gouverneur : dans d’autres secteurs ».

Le choc émotionnel aura été lourd que 48 heures après son départ du ministère provincial, elle s’est retrouvée hospitaliser dans un centre de la place à Kindu.

Refusant de reconnaître sa grosse bourde politique pour en tirer les conséquences qui s’imposaient, le gouverneur intérimaire du Maniema Jérôme Bikenge tente d’expliquer le cas de son ancienne protégée au sujet de la sortie médiatique de la ministre du genre de la province du Maniema : « L’événement de la ministre s’est déroulé à mon absence. La Dame a un diplôme d’ingénieur agronome de l’Uniki. Malheureusement, elle n’est pas à mesure de défendre son diplôme et de refléter réellement le niveau intellectuel qu’elle prétend avoir. J’ai fait honneur à la femme congolaise du Maniema qui passe tout son temps à réclamer la parité avec son frère (homme maniemien). Je suis partisan de l’excellence et de la qualité. Je vais demander donc à celui qui me l’a recommandée d’y pourvoir avec une candidate compétente. Ce sont là les aléas de la politique ».

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Une remplaçante pas toute aussi rassurante

Comme si un malheur n’arrivait tout seul, la remplaçante de la ministre Nyota ne semble pas à la hauteur de la tâche que dans son mot d’introduction, ce fut plus des remerciements à « la grande sœur » qu’elle vient de remplacer. Mais aussi à Dieu « sans lequel » elle ne saurait pas été à cet endroit comme ministre.

Et pour compliquer la donne, c’est le président de la Société civile du Maniema et membre du PPRD officiel, le parti présidentiel qui en ajoutera avec son discours cacophonique pour révéler dans quel fond le Maniema est tombé.

Luaba Wa Ba Mabungi