Il n’aura pas survécu longtemps après l’assassinat de son digne fils et son cœur n’a pas tenu. La triste nouvelle est tombée ce samedi 2 juin 2018 en début d’après-midi : « Papa Ferdinand Ignace Tshimanga, le père de Rossy Mukendi Tshimanga vient de décéder ce matin à Kinshasa de suite d’un arrêt cardiaque. Trop de chagrin, son cœur a lâché Paix à son âme ! ».
L’on apprend qu’il avait piqué une crise le jeudi 31 mai dernier avant d’être conduit à l’Hôpital de l’amitié Sino-Congolaise de la Commune de N’Djili au quartier 7 où il décédé. Apparemment Fernand Mukendi souffrait d’une hypertension artérielle dont l’état se serait aggravé par toutes les tensions tout autour des obsèques de son fils assassiné.
« Le chagrin de l’assassinat de son fils par le régime de Kinshasa le 25 février 2018 lors de la 3ème Marche des Laïcs catholiques, la séquestration de son corps par le pouvoir trois mois durant et les obsèques mouvementées l’auront tellement rongé qu’il en est mort d’épuisement et d’atroces souffrances » explique un activiste proche de son fils.
Lors desdites obsèques, on voyait « qu’il n’était pas au top de sa santé, que son âme repose en paix et que notre République restaurée se souviendra de lui et de son fils plus tard un jour très bientôt. Et ce, après avoir puni très sévèrement les commanditaires et les exécutants de leur meurtre » conclut ce militant pro-démocratie.
Lire aussi : KINSHASA : L’activiste Rossy Mukendi Tshimanga conduit à sa dernière demeure https://www.afriwave.com/2018/05/23/kinshasa-lactiviste-rossy-mukendi-tshimanga-conduit-a-sa-derniere-demeure/
Le 16 mars 2018 au cours de la messe organisée en mémoire de son fils en la Cathédrale Notre Dame du Congo où il était physiquement présent, il expliquait alors qu’on sentait un épuisement total : « J’ai très mal au cœur en ce moment. Je suis aujourd’hui à cette messe parce que je suis chrétien et que mon fils l’était aussi. Il a été abattu dans une église raison pour laquelle je suis venu honorer sa mémoire. Le combat de mon fils était digne, plein de loyauté ; c’était un combat d’alternance. On ne m’a pas donné l’occasion même d’accéder à la morgue, j’avais envie de voir et de toucher le corps de mon fils. Qu’on me le remette que je puisse lui organiser des obsèques ».
Réagissant à la bouleversante annonce, Mme Léonie Kandolo, l’une de 8 membres du Comité Laïc de Coordination (CLC) sur son mur Facebook, « Le père de Rossy est mort, tué par le chagrin et le traitement inhumain que lui a fait subir le pouvoir. Il est mort debout !!! »
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
