Ce groupe de pression est dénommé Véranda Mutsanga, actif dans tous les coins de la ville de Butembo et dans la plupart des entités du Nord-Kivu. Il appelle à la tenue urgente d’une rencontre entre les notables de Beni-Lubero pour décortiquer la problématique de la persistance de l’insécurité à Beni-Lubero. La Véranda Mutsanga vient d’adresser une correspondance dans ce sens à l’Evêque de Butembo-Beni, au Représentant légal de l’ECC Beni-Lubero et au Représentant légal des musulmans à Beni-Lubero.
Dans cette lettre de cinq pages, la Véranda Mutsanga interroge « le silence des notables de la région face à l’hémorragie sécuritaire qui ôte la vie à plusieurs concitoyens » chaque jour. Elle déplore que depuis tout ce temps, les notables ne font que s’indexer mutuellement. La Véranda Mutsanga fait aussi remarquer que « les audiences publiques organisées à Beni dans le procès ADF et collaborateurs n’ont pas suffi pour changer la donne ».
Elle demande ainsi donc aux responsables religieux de réunir les notables de Beni-Lubero, sans tenir compte des couleurs politiques, religieuses ou rang social pour discuter, comme au Kasaï où les notables ont joué un grand rôle dans l’éradication du phénomène Kamuina Nsapu. Le deuxième exemple donné est celui de l’Ituri où les notables ont aussi joué pour la fin des affrontements intercommunautaires. La Véranda Mutsanga insiste que ce sont les chefs religieux qui sont le mieux placés à convoquer les différents leaders de la région pour ce faire.
Cette lettre est aussi adressée à Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu, Mbusa Nyamwisi, Vénant Tshipasa, aux députés, aux ministres nationaux et provinciaux, les conseillers du Chef de l’Etat originaires de Beni-Lubero, les Maires de Butembo et Beni, les chefs coutumiers et les opérateurs économiques, membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
Jack Katson Maliro
