C’est un weekend noir pour les Mouvements Citoyens de Jeunes congolais et la démocratie en générale : pendant que Goma pleure la disparition dans un incendie de sa maison la nuit du 10 juin de Luc Nkulula de La LUCHA ; à Kinshasa ce sont les activistes du Collectif FILIMBI qui ont été écroués à la Prison Centrale de Makala le samedi 09 juin 2018.
A la base de cette décision du magistrat devant lequel ces activistes comparaissaient le vendredi 8 juin 2018 contre Carbone Beni, le Coordonnateur chargé des réseaux FILIMBI et ses quatre collègues d’infortune Cédric Kalonji, Grâce Tshionza, Mino Momponi, Dickson Mputu ; le parquet invoque les infractions « d’offense au chef de l’Etat Joseph Kabila, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’incitation à la désobéissance ».
Ces accusations du parquet intervient deux jours après leur sortie de l’anonymat d’un enlèvement et d’une détention au secret par les services de l’Agence nationale de Renseignements (ANR) qui auront duré plus de 160 jours durant depuis la fin d’année 2017. De leur côté, les activistes rejettent toutes ces allégations du régime qui n’ont pour objectif que pour « les faire taire », chose qu’ils ne feront jamais.
Pour rappel, Carbone Béni et ses camarades avaient été appréhender alors qu’ils participaient à la sensibilisation de la population dans la ville capitale et province de Kinshasa la veille du début des manifestation programmées par le Comité Laïc de Coordination (CLC). Ces protestations pacifiques ayant pour objectif la demande d’une application intégrale des Accords de la Saint-Sylvestre 2016 entre l’opposition et le pouvoir pour la tenue des élections.
Lire aussi : KINSHASA : Les cinq Activistes de FILIMBI finalement devant un juge https://www.afriwave.com/2018/06/08/kinshasa-les-cinq-activistes-de-filimbi-finalement-devant-un-juge/
Selon leur avocat-conseil Me Jacquemain Shabani L., « une requête de demande de liberté provisoire pour chacun d’entre eux » a été introduite du fait « qu’ils ont fait l’objet d’une détention arbitraire et illégale » ; mais aussi et surtout pour cause de leur « mauvais état de santé général ».
Luaba Wa Ba Mabungi