C’est en principe demain mardi 12 juin 2018 que les mandataires des partis politiques et regroupements politiques régulièrement accrédités sont attendus à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour une « réunion du Comité de Liaison » lit-on dans un communique de presse de la centrale nationale pour les élections daté du 09 juin courant.
A l’agenda de cette rencontre jugée importante entre autres les questions sur :
- L’annonce de l’ouverture des Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) ;
- L’annonce de la liste des partis politiques e Regroupements politiques légalement reconnus en RDC ;
- Echange sur les différents formulaires de dépôt des candidatures ;
- Dépôt des versions physiques et électroniques des logos des partis politiques et Regroupements politiques à la CENI ;
- Rappel sur les ,dispositions du code de bonne conduite des candidats, partis politiques et regroupements politiques ainsi que sur les mesures d’application de la loi électorale.
La diaspora encore une fois exclut du vote
Cette rencontre voulue par la CENI intervient en un moment où la polémique qui subsiste entre la centrale nationale des élections et les partis politiques au sujet de l’utilisation ou non de la « machine à voter » en décembre prochain.
A ce propos, une forte délégation des techniciens de la CENI sous la conduite-supervision du vice-président Norbert Basengezi s’séjourne à Séoul en Corée du Sud depuis le début du mois. La mission lui dévolue étant « le contrôle et l’inspection de 1.000 machines à voter destinées à la sensibilisation dans les secteurs et chefferies » ; et ce pour une « intensification de la sensibilisation sur terrain » dit-on du côté de la CENI.
Mais aussi et surtout de la question qui fâche avec la dernière décision politique d’exclure du vote de la fin d’année 2018 la diaspora congolaise réputée proche des thèses des opposants à Kabila. En effet, ils sont entre 5 et 7 millions des congolais de l’étranger qui seront encore une fois de plus exclut du vote comme en 2006 et en 2011 alors que la loi électorale en application l’y oblige.
C’est du reste à la « quasi-unanimité » que l’Assemblée nationale en a décidé ainsi le vendredi 08 juin 2018 : « L’Assemblée nationale a décidé vendredi de retirer de la loi la possibilité offerte aux Congolais de l’étranger d’élire le président de la République », expliquait le député à l’origine de la proposition de loi, Henri Thomas Lokondo, de la majorité présidentielle de Joseph Kabila.
Et de poursuivre en guise de justification : « Le gouvernement et la CENI sont incapables d’organiser les votes de nos compatriotes de l’étranger » avant d’indiquer la vraie motivation qu’il n’était pas question de « faire plaisir aux combattants (NDLR: militants d’opposition vivant à l’étranger et réputés violents contre les autorités). Il faut être réaliste, nos ambassades ne peuvent pas produire des listes fiables ».
Roger DIKU et Luaba Wa Ba Mabungi