Dans la perspective de dépôt des listes électorales ouvert par la CENI sur l’étendue du pays, Moïse Katumbi a réuni hier dimanche 1er juillet 2018 les responsables des trois principales composantes de sa plateforme Ensemble pour le Changement. Il s’agissait de l’Alliance pour les Mouvements du Congo (AMK) représentée par Claudel Lubaya, l’Alternance pour la République (AR) par Delly Sesanga, le G7 avec Christophe Lutundula et le MS.
A côté de la délégation venue de Kinshasa le matin même, la garde rapprochée de Katumbi composée de Salomon Kalonda SK Della, son conseiller principal ; son Directeur de cabinet Olivier Kamitatu et Francis Kalombo. Un seul point à l’ordre de la rencontre du jour : « évaluation de la situation politique du pays en rapport avec le processus électoral » en cours dans le pays.
Dès la rencontre terminée, une déclaration de Katumbi a été rendue publique depuis Bruxelles dont il avait pris soins de résumer via son compte Twitter officiel : « Moise KatumbiCompte certifié @moise_katumbi Malgré les incertitudes qui planent sur le processus électoral, j’ai décidé qu’à partir de ce lundi, @Ensemble_MK déposera ses listes dans les 201 circonscriptions. Je reste ferme sur ttes nos exigences pr la tenue de vraies élections. Nous ne lâcherons rien ! ».
En dépit des incertitudes qui planent sur le processus électoral, Katumbi dit « rassurer l’opinion nationale et internationale qu’à partir de ce lundi 02 juillet 2018, les listes électorales des composantes de Ensemble pour le Changement seront déposées à la CENI, conformément au calendrier publié par elle ». Ces listes couvrent les 201 circonscriptions du pays peut-on y lire.
Cette démarche de déposer les listes des candidats à la députation provinciale qui n’est qu’une première étape « procède de la bonne foi de Ensemble pour le Changement e de son engagement inébranlable en faveur de l’instauration du régime démocratique en RDC. Elle prouve sa détermination de poursuivre la lutte e vue de la tenue des élections libres, inclusives, transparentes et crédibles à la date du 23 décembre 2018 dans le respect de la Constitution et des conditions définies par l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016 » note Moïse Katumbi.
Rappelant les déclarations communes de l’opposition des 11 avril et 28 mai 2018, Katumbi insiste sur la réclamation de « l’abandon par la CENI de la machine à voter non prévue dans la loi électorale qu’elle veut imposer en violation de la loi, la publication immédiate des listes provisoires sans les cas litigieux aux fins des corrections requises, l’application des toutes les mesures de décrispation politiques contenues dans l’Accord de la Saint Sylvestre et la levée des restrictions politiques liées à la zone opérationnelle du Kasaï afin de garantir la bonne tenure es prochaines élections ».
Pour terminer et sous forme d’un avertissement, Katumbi explique que sa plateforme Ensemble pour le Changement « s’en tient strictement à ces déclarations et se réserve le droit de reconsidérer sa position au cas elles ne seraient pas prises en compte par la CENI et le gouvernement. Il stigmatise l’opacité du processus électoral et demande le retour des experts internationaux aux fins de garantir la transparence et la fiabilité » desdits scrutins. Il en appelle enfin au « peuple congolais à rester vigilant, à ne pas céder à la manipulation et à s’apprêter à exercer sans retenue son droit constitutionnel de changer démocratiquement le leadership du pays ».
Roger DIKU et Tshikuyi Tubabela
