RDC : La République des « Honorables professeurs » abonnés aux fautes de grammaire et d’orthographe

Depuis la publication de sa lettre constat de son « exclusion du parti AFDC » et dont il prenait acte, l’honorable Professeur Joseph Kokonyangi Witanene passe pour devenir un cas d’école. Son Excellence Mr le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat s’est attiré « l’hilare » de la communautés des internautes qui se délectent de ses fautes de grammaire et d’orthographe sur les réseaux sociaux.

Dans sa lettre d’une page, plusieurs fautes d’orthographe ont été relevées ont fait un buzz au point de faire émettre des doutes sur sa qualité de professeur d’université dont il se réclame. Kokonyangi n’a-t-il pas fait relire sa lettre par son secrétariat ou comment s’interroge un enseignant d’une école secondaire de Kinshasa sous anonymat ? Et de conclure, « c’est le type même des courtisans politiques qui sont payés pour ne rien faire alors que nous les vrais enseignants ; crevons des salaires impayés et de non reconnaissance de notre métier par ce régime qui s’est décidé de détruire notre système éducationnel depuis des années ».

Même la présidence…

La présidence de la République n’est pas non plus épargnée car aussi abonnée aux fautes d’orthographe, pourtant c’est un autre professeur d’université qui en dirige le bureau. Toujours selon les internautes dont le confrère Bruno Kasonga, à la relecture du dernier discours de Joseph Kabila devant l’Assemblé nationale et le sénat réunis en congrès du jeudi 19 juillet courant, « 26 fautes de grammaires et d’orthographe ont été relevées sur 24 pages ».

Cette situation n’en est pas la première car déjà en 2016 dans son discours du 14 novembre, Bruno Kasonga dénombrait une trentaine des fautes ; ce que décrivait aisément un autre confrère en ces termes : « Après deux communiqués de presse successifs avec au moins une faute de français par paragraphe, le discours tenu, le 15 novembre (2016 NDLR) dernier, par Joseph Kabila en comporte au moins 16. Notre confrère Bruno Kasonga en a dénombré, lui, une trentaine. Désinvolture ou carence, la récurrence de ce problème méritait, en effet, qu’on s’y attarde ».

Lire aussi : Nos confrères ont écrit / RDC : la présidence de la République abonnée aux fautes de français https://www.afriwave.com/2016/11/19/nos-confreres-ont-ecrit-rdc-la-presidence-de-la-republique-abonnee-aux-fautes-de-francais/

Si au plus haut sommet de l’Etat les choses sont telles, peut-on alors se plaindre du niveau et de la qualité de l’enseignement national ; la question mérite d’être posée !

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi