Nord-Kivu : Insécurité à Kyavinyonge, « l’insouciance » du gouvernement congolais décriée

La localité lacustre de Kyavinyonge a été le théâtre des tueries en juin 2018. Près de trente pêcheurs congolais avaient péri, les uns dans les accrochages entre la force navale congolaise et la marine ougandaise. Les autres lorsque des marins ougandais avaient tiré sur des pêcheurs congolais dans la localité située sur la côte Ouest du Lac Edouard en territoire de Beni, dans le Nord-Kivu.

Le conseil communal de la jeunesse de Kyondo, dans le même territoire de Beni, condamne cette insécurité entretenue sur le lac Édouard précisément à Kyavinyonge en groupement Isale-Kasongwere de la chefferie des Bashu. Le porte-parole de cette structure croit en un complot de la part de certaines personnes « qui ont pour objectif d’exterminer les paisibles citoyens congolais ».

Pascal Kasereka Mungwana a jugé lundi 30 juillet 2018 « d’énervant les agissements du gouvernement ougandais dans sa façon de gérer cette crise ». En début de la deuxième quinzaine de juillet 2018, 106 pêcheurs congolais ont été condamnés par la justice ougandaise pour deux et trois ans.

Ils sont condamnés notamment pour violation des frontières ougandaises après avoir été arrêtés en pleines eaux ougandaises du Lac Edouard. La même structure des jeunes de Kyondo condamne aussi le retard affiché par le Gouvernement de RDC à dialoguer avec l’Ouganda afin de mettre fin à la crise actuelle entre les deux pays.

Nécessité d’assister les sinistrés

La jeunesse de Kyavinyonge annonce pour bientôt le début de l’opération de collecte des fonds, vivres et non vivres en faveur des sinistrés de Kyavinyonge, placés dans les oubliettes par le gouvernement RD Congolais. Cette assistance qui sera collectée sera conduite à Kyavinyonge afin de compatir avec les familles des pécheurs tués en début du mois de juillet.

Les attaques de la marine ougandaise contre les pêcheurs non armés de Kyavinyonge d’une part et les accrochages entre militaires ougandais et les FARDC, d’une autre part, ont déjà fait une vingtaine de mort. Autres conséquences, les perturbations des activités de pêche, l’arrestation et la détention des pêcheurs congolais en Ouganda et la disparation de plusieurs autres.

Jack Katson Maliro