Ensemble pour le Changement, la plateforme de soutien à sa candidature présidentielle et le candidat déclaré Moïse Katumbi Chapwe ne renoncent pas : « le cap vers Lubumbashi en attendant Kinshasa dans deux jours est une marche de non-retour quoi qu’il en advienne » explique un cadre visiblement en colère sous anonymat.
Après s’être vu refuser le droit d’atterrissage à La Luano, Katumbi et sa suite se sont finalement posés à Ndola en Zambie non loin de la frontière congolaise. « Ils sont en route vers Kasumbalesa, la ville congolaise déjà en état de siège de l’armée et de la police nationale où ils vont arriver dans quelques heures » annonce une source proche du candidat retardait. Sur son chemin et comme pour conjurer le sort, Moïse Katumbi a pris les soins de s’arrêter à Kitwe toujours en Zambie pour s’incliner sur la tombe de son jeune frère Salomon décédé en 1995.
Dans une interview téléphonique, Katumbi affirme « Je ne rentre pas pour faire la guerre. Je sais que les Katangais m’attendent, je sais que tout le peuple congolais est en attente. J’ai décidé de rentrer et je suis en train de rentrer. Que le gouvernement fasse ce qu’il veut, moi je rentre chez nous. Ils ont menacé de m’arrêter et de me tuer mais je suis en train de rentrer, je n’ai pas peur et je ne crains rien parce que je n’ai rien fait ».
A bord d’une jeep 4X4, Salomon SK Della @SalomonKalonda, Conseiller spécial et politique de Katumbi twittait « être à 20’ de la frontière » alors que Francis Kalombo annonçait à bord du jet privé avant l’atterrissage en kikongo, en lingala et en tshiluba que « le temps était arrivé » en implorant la puissance divine de les accompagner dans leur pérégrination.
De son côté, le coordonnateur Ensemble du Grand Katanga, Antoine-Gabriel Kyungu Wa Kumwanza en a appelé à la population de Lubumbashi voulant accueillir de converger vers le poste frontalier de Kasumbalesa à pied s’il le faut.
Des incidents sont déjà signalés entre marcheurs et forces de l’ordre résolues à les empêcher de progresser vers le lieu de rencontre avec leur leader.
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Pour le porte-parole de Katumbi Olivier Kamitatu, « Nous n’avons pas reçu l’autorisation de nous poser à l’aéroport de Luano, à Lubumbashi, malgré notre forcing. Nous allons donc prendre la route pour rentrer au pays ». Et de poursuivre : « Tout le monde a définitivement compris qu’il s’agit d’un acharnement du pouvoir pour empêcher Moïse Katumbi d’être candidat à la présidentielle. C’est de l’arbitraire absolu. Nous allons rentrer, nous n’avons rien à nous reprocher, nous sommes Congolais et nous entendons faire respecter nos droits. Cette démonstration de l’arbitraire de l’Etat congolais qui nous frappe aujourd’hui, touche tous les jours des millions de nos concitoyens. Il faut que cela cesse ».
En attendant, ces sont toujours des fortes menaces d’arrestation immédiate qui pèsent sur Katumbi une fois qu’il sera sur le sol congolais.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
