Parti tôt dans la matinée de Johannesburg en Afrique du Sud avec comme destination d’atterrissage l’aéroport de La Luano à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, Moïse Katumbi Chapwe aura connu une journée de vendredi 03 août 2018 riche en rebondissement.
Après le refus des autorités de le laisser survoler, atterrir puis accéder sur le territoire congolais, son avion détourné avait fini par atterrir à Ndola dans le nord de la Zambie à la frontière avec la RDC. De cette localité proche du Congo, Katumbi et sa suite espéraient ainsi rejoindre Lubumbashi par voie terrestre via la fameuse route de Kasumbalesa.
Si du côté congolais la barrière fut complètement fermée toute la journée, c’est une présence militaire plus que dissuasive avec la Garde Républicaine de Kabila positionnée sans compter les éléments de la police nationale en nombre. Par contre, aucun administratif ni représentant de l’Etat comme d’habitude pour faire remplir les formalités d’usage aux passants comme Katumbi et sa suite. Les agents de Direction Générale de Migration (DGM) aurait reçu le consigne de vider le lieu parait-il.
A l’issu d’un bain de foule dans une cohue indescriptible et d’une tentative de forcing pour passer la frontière du côté congolais, les chansons de quolibets en l’endroit de Kabila et son régime ont fini par énerver les militaires qui ont tiré à balles réelles pour disperser la foule ; faisant au passage deux morts et plusieurs blessés par balles.
De Ndola par voie terrestre à Kasumbalesa côté zambien, ce fut bien une folle journée d’errance pour Katumbi et ses lieutenants proches dont Salomon Della Kalonda, Olivier Kamitatu, Francis Kalombo…
Faute d’avoir atteint son objectif et craignant pour son intégrité physique et sa sécurité personnelle, Katumbi a fini par se résigner en choisissant de regagner Ndola pour la nuit tout en donnant rendez-vous à ses partisans dans la journée de samedi 04 août pour une nouvelle tentative de traversée des frontières.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi