La deuxième tentative de Moïse Katumbi Chapwe de rejoindre le pays par le poste frontalier terrestre de Kasumbalesa de ce samedi 04 août 2018 ne sera pas la bonne non plus. L’opposant politique reste toujours bloqué du côté zambien, et pour cause le refus des autorités congolaises signifié aux zambiens de ne pas le laisser passer car n’étant pas admissible sur son territoire.
Face à toutes ces manœuvres, Katumbi lui-même réagit via Twitter : « Moise KatumbiCompte certifié @moise_katumbi Mes chers compatriotes, ils usent de leur pouvoir finissant pour tenter de bloquer mon retour parmi vous et choisir leurs candidats. Pas de parodie d’élection ! Nous ne nous laisserons pas faire. La peur guide leurs choix, l’amour de la #RDC guide les miens ».
Comme hier, son entrée dans la zone frontalière entre les deux pays sous escorte de l’armée et de la police zambiennes était accompagnée par des milliers des partisans sous des chants en sa gloire. Ni sa nouvelle détermination, encore moins sa popularité n’auront fait fléchir le régime de Kinshasa qui préfère le voir en dehors du pays qu’à l’intérieur où il risque de lui être encore beaucoup plus nuisible.
Son meilleur défenseur étant son épouse Carine, elle écrit sur Twitter en insistant sur le retour de son mari : « Carine Katumbi @carine_katumbi Des années qu’ils vocifèrent… «mandat de prise de corps » … « ordre d’arrestation »… bla bla bla. Leurs allégations s’écroulent comme un château de cartes. Vérité eyaka na escalier #RetourKatumbi ».
Et ce en cas d’une arrestation qui sera jugée arbitraire ou d’une maltraitance comme il en est le cas des opposants politiques actuellement. Ce qui est arrivé cet après-midi était du reste prévisible dès ce matin lorsque les cadres d’Ensemble pour le Changement se sont rendu ce samedi 4 août 2018 chez le gouverneur PPRD du Haut Katanga, Pande Kapopo.
Venus solliciter son concours pour la facilitation des formalités d’entrée sur le territoire congolais via le poste frontalier de Kasumbalesa, ils s sont entendu répondre que « la gestion des frontières ou de service de l’immigration ne relève pas de ses compétences ». Et que pour ce cas concernant Moïse Katumbi, « il fallait s’adresser au gouvernement central » à Kinshasa.
Lire aussi : De Ndola à Kasumbalesa : Chronique d’une folle journée d’errance de Moïse Katumbi https://www.afriwave.com/2018/08/04/de-ndola-a-kasumbalesa-chronique-dune-folle-journee-derrance-de-moise-katumbi/
A ce qui ressemble de plus en plus à son « chemin de croix » qu’il risque de ne pas terminer de sitôt, Moïse Katumbi a encore autant d’embûches sur son chemin. Sinon comment expliquer une personne rechercher par la justice de son pays qui veut y retourner et à qui on refuse ce droit. Chose curieux, certains de ceux qui lui causent de problème aujourd’hui ont été installés par lui lorsqu’il fut gouverneur adulé et cité en modèle de gestion du même Katanga.
Promettant de na pas lâcher prise, Katumbi annonce bientôt toutes les instances régionales, sous-régionales, continentales et l’ONU pour plaider sa cause. Car pour lui, Kabila tente de transformer cette élection en une farce de mauvais goût. Pour ne pas pénaliser encore davantage la ville économique de Kasumbalesa paralysée depuis deux jours, le candidat Katumbi a pris la décision de s’éloigner de la frontière même s’il promettait d’y rester deux ans s’il le fallait.
La déconvenue de Moïse Katumbi ne laisse pas indiffèrent la twittosphère congolaise qui lui conseille maintenant d’apporter carrément son soutien à l’idée de la transition sans Kabila : « Bienvenu Matumo @matumo_b 2 Il aura tout essayé pour rentrer dans son pays. L’histoire notera que la kabilie a eu peur de lui et l’a empêché de participer aux élections. Il revient donc à @moise_katumbi de soutenir sans ambages et sans vergogne la transition sans Kabila ».
Mais aussi pourquoi ne pas coaliser ses efforts avec le candidat qui sera à même le mieux placé de le remporter la présidentielle du 23 décembre prochain avant la réorganisation totale de tout le pays ? La date limite de dépôt des candidatures étant fixée au mercredi 08 août 2018, peut-être que d’ici-là les lignes peuvent encore bouger.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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