La coordination de la société civile du Nord-Kivu hausse la voix face à la recrudescence de l’insécurité récurrente. Cette indignation est contenue dans son bulletin d’information hebdomadaire qui couvre la période allant du 5 au 11 Aout 2018 courant.
Dans ce document, les autorités sont invitées à prendre des mesures rapides et responsables en vue d’améliorer les conditions de la vie de la population du Nord-Kivu. Ce communiqué revient sur certains faits dont le massacre des civils par les présumés ADF à Mayangose dans le territoire de Beni, la découverte des 14 corps sans vie à Tubameme à Beni-ville, l’incursion rebelle à Butembo, l’embuscade tendue à deux minibus à Vusesa et l’assassinat des 12 personnes dans le territoire de Masisi.
La société civile du Nord-Kivu fait observer par ailleurs que « les égorgeurs » qui endeuillent Beni et les environs ont plus tourné leurs actions contre les jeunes et les enfants. Elle suspecte l’intention de l’ennemi de vouloir à tout prix perturber le processus électoral en RDC sous prétexte qu’il y aurait guerre.
La structure citoyenne du Nord-Kivu condamne et dénonce la légèreté avec laquelle le gouvernement et la MONUSCO traitent la question de l’insécurité, plus spécialement à Beni. « Le vice premier ministre et ministre des Affaires intérieures et Sécurité nationale doit évaluer les prestations des agents de sécurité. Celui de la Défense devant évaluer des opérations Sokola 1 et 2 », recommandent les forces vives du Nord-Kivu.
Pour la société civile, la Monusco devrait aussi se remettre en question par rapport à son mandat relatif à la protection des civiles. En dépit de cette situation macabre, la société civile salue le travail qu’effectuent des experts de la santé dans la riposte contre l’épidémie à virus Ebola en territoire de Beni. Elle sollicite que le vaccin contre le virus soit élargie à d’autres zones.
Jack Katson Maliro