RDC : Elie Kapend Kanyimbu interpellé par les renseignements militaires à Kinshasa

Ce qui paraissait encore comme un scoop il y a deux jours ressemble de plus en plus à une pantalonnade avec l’interpellation ce matin du jeudi 23 août 2018 dans son fief d’Elie Kapend Kanyimbu ; auteur d’une fanfaronnade d’ultimatum à Joseph Kabila le 21 août courant. L’homme se serait «fait cueillir » par les éléments des renseignements militaires.

A moins encore d’une manipulation comme toutes celles dont le pays est habitué depuis des années, celui qui se réclame comme le président du Front de Libération National du Congo (FNLC) et autoproclamé compagnon de feu Mzé Laurent-Désiré Kabila donnait 5 jours à Joseph Kabila de quitter ses fonctions en attendant que l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, l’AFDL de triste mémoire ne « reprendre ses droits, pour diriger une transition politique » disait-il.

Pour justifier sa farce il proclamait tout haut « qu’Il n’y aura pas d’élection cette année, Kabila doit confirmer son départ le 26 août ». Elie Kapend Kanyimbu qui se dit aussi général d’armée s’appuyait ainsi sur une « disposition adoptée par le Parlement et promulguée par Joseph Kabila lui-même, qui instaure un statut de président de la République honoraire. Cette loi étant parue au journal officiel le 26 juillet 2018 et qui entre en vigueur 30 jours après, soit le 26 août 2018 ».

L’homme considéré par ses partisans comme un « sauveur » et qui se dit cofondateur de l’AFDL aurait 3000 combattants à sa disposition dans une bourgade située à 30 Km de Kinshasa. Il se dit également disposer « d’influence dans l’armée et la police et de bonnes relations avec les présidents de SADC,  la communauté de développement d’Afrique Australe » au somment de laquelle Kabila venait de faire un discours non d’adieu mais d’aurevoir la semaine dernière à Windoeck en Namibie.

Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi